Un agent de surveillance pendant l’audition des membres de la communauté du renseignement par la Commission sénatoriale sur le renseignement, à Washington, le 13 février 2018. / CHIP SOMODEVILLA / AFP

L’ingérence de la Russie dans la politique américaine se poursuit et menace les élections de mi-mandat prévues en novembre, ont affirmé les chefs des services de renseignement américain lors d’une audition au Sénat, mardi 13 février.

« Au sein de la communauté [du renseignement], nous n’avons pas vu de preuve de changement significatif », a affirmé Dan Coats, le directeur du renseignement national, devant la Commission sénatoriale sur le renseignement, à Washington, mardi 13 février. « Nous nous attendons à ce que la Russie continue à utiliser la propagande, les réseaux sociaux, les hommes de paille, les porte-parole favorables et d’autres moyens pour monter une grande variété d’opérations destinées à attiser les divisions sociales et politiques aux Etats-Unis », a poursuivi M. Coats.

Selon lui, « il ne devrait y avoir aucun doute sur le fait que la Russie estime que ses efforts ont porté leurs fruits et considère les élections de mi-mandat en 2018 comme une cible pour des opérations d’influence russe ». Ils ont promis de fournir des détails, lors d’auditions à huis clos. Les autorités locales en charge des élections devraient aussi être informées.

Consensus des agences de renseignement

Les principales agences avaient dénoncé les tentatives russes d’influencer le résultat de l’élection présidentielle américaine de 2016, via les réseaux sociaux, et la fuite d’informations piratées dans le camp démocrate afin de favoriser la candidature du républicain Donald Trump face à celle de la démocrate Hillary Clinton.

Plusieurs enquêtes parlementaires américaines tentent de faire la lumière sur ce sujet. Le procureur spécial Robert Mueller a été nommé par le ministère de la justice pour tenter de faire la lumière sur cette ingérence russe et sur des soupçons de collusion entre l’équipe de campagne du milliardaire et la Russie.

Le président Donald Trump a rejeté ces conclusions et Moscou dément catégoriquement et régulièrement les accusations américaines de son ingérence dans l’élection.