« Des élections libres et justes » : c’est ce que réclament les ministres des affaires étrangères du groupe de Lima, alliance de quatorze pays latino-américains, qui ont demandé au gouvernement vénézuélien de fixer un nouveau calendrier électoral, à l’issue d’une réunion mardi 13 février consacrée à l’élection présidentielle anticipée du 22 avril au Venezuela.

Dans une déclaration conjointe lue par la ministre péruvienne Cayetana Aljovin, ils exigent des élections « démocratiques, transparentes et crédibles, avec la participation de tous les acteurs politiques vénézuéliens ».

Inquiets de possibles fraudes, les trois principaux partis d’opposition, réunis au sein de la Table de l’unité démocratique (MUD), n’ont pas encore décidé s’ils participeront au scrutin. Le président Nicolas Maduro visera un nouveau mandat lors du scrutin du 22 avril (initialement prévu pour décembre).

Affronter l’exode des Vénézuéliens

Une partie de la communauté internationale, notamment l’Union européenne et la Colombie, a déjà dit qu’elle ne reconnaîtrait pas les résultats de cette élection, dénoncée par Washington comme n’étant « ni libre, ni juste ».

Le groupe de Lima s’était constitué en août 2017 pour exhorter le gouvernement vénézuélien à mettre en oeuvre des réformes démocratiques, libérer les prisonniers politiques et autoriser les organisations étrangères à fournir de l’aide aux Vénézuéliens.

Les chefs de la diplomatie des 14 pays du groupe de Lima – parmi lesquels l’Argentine, le Brésil, le Canada, le Chili, la Colombie et le Mexique – se sont également accordés mardi pour « coordonner leurs efforts pour affronter l’exode de milliers de Vénézuéliens qui fuient la grave crise que connait leur pays ».