Le parquet a requis, jeudi 15 février, la relaxe de Jacques Cassandri pour le blanchiment du butin du « casse du siècle », commis à Nice en 1976. Le procureur a toutefois requis sa condamnation à cinq ans de prison ferme, avec mandat de dépôt, et à 300 000 euros d’amende, pour d’autres infractions financières en lien notamment avec la gestion des affaires familiales et une escroquerie autour de la construction d’un terrain en Corse.

Le procureur Etienne Perrin a estimé qu’il ne pouvait prouver, en remontant « en cascade » jusqu’en 1976, que les fonds qui ont servi à Jacques Cassandri dans ses affaires depuis provenaient du casse de la Société Générale commis à Nice.

Il a également demandé la fermeture pour trois ans du bar de nuit Le Son des guitares, situé en plein centre de Marseille et qui appartient à la famille Cassandri et une interdiction définitive de gérer toute société commerciale.

Un des « égoutiers » de Nice

En 2010, sous le pseudonyme vite éventé d’Amigo, Jacques Cassandri publie La Vérité sur le casse de Nice (Les Petits matins). Dans ce livre, il raconte comment après avoir percé un tunnel long de huit mètres, il avait, avec ses complices, dérobé 46 millions de francs, équivalant à 29 millions d’euros aujourd’hui.

En 2011, en garde à vue, face à un enquêteur qui le « rassure » sur la prescription de ce vol entré dans l’histoire, il avoue être un des « égoutiers » de Nice. Le vol est prescrit mais le blanchiment est une infraction continue que la justice peut poursuivre lorsqu’elle en a connaissance, même plusieurs décennies après.