MEHDI FEDOUACH / AFP

La cour d’appel de Paris a ordonné une expertise sur l’état de santé de Tariq Ramadan, écroué et mis en examen pour viols, avant de statuer sur sa remise en liberté, a appris, jeudi 15 février, l’Agence France-Presse (AFP) auprès de sources concordantes.

L’islamologue suisse conteste son placement en détention provisoire, notamment pour raisons médicales. L’examen de son recours, qui devait se tenir jeudi après-midi, a été renvoyé au 22 février. Un peu plus tôt dans la journée, ses avocats ont également proposé la remise de son passeport suisse et le versement d’une caution de 50 000 euros afin d’obtenir sa libération.

Deux plaintes

Tariq Ramadan, âgé de 55 ans, et placé en détention provisoire à la prison de Fleury-Mérogis (Essonne), a été mis en examen et écroué le 2 février pour viols, dont l’un sur personne vulnérable, à la suite de plaintes de deux femmes.

Depuis le début de cette affaire, qui a émergé dans le sillage du scandale Weinstein, M. Ramadan conteste les accusations portées contre lui pour des faits qui auraient eu lieu le 9 octobre 2009 et en mars-avril 2012.

Les conseils soutiennent que l’état de santé de leur client, atteint d’une sclérose en plaques et arrivé en ambulance à l’audience de jeudi, n’est pas « compatible avec un maintien en détention ». Ils s’appuient sur un examen médical établi le 13 février 2018.