Cyril Ramaphosa lors de son arrivée au Parlement, au Cap, le 16 février. | RODGER BOSCH / AFP

Au lendemain de son élection par les députés sud-africains et de sa prestation de serment, le désormais président de l’Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa, a promis vendredi 16 février un « nouveau départ » à son pays.

M. Ramaphosa, qui a finalement pris la tête du pays après un long feuilleton politique et le départ de Jacob Zuma de la présidence, s’exprimait vendredi soir lors de son premier discours sur l’état de la nation.

« Nous devons mettre derrière nous toute la négativité qui a perturbé notre pays parce qu’un nouveau départ nous attend. Un fantastique départ est là. »

Devant les députés il présentait les grandes lignes de son programme pour l’année. Vendredi, il a notamment annoncé une accélération du programme de redistribution foncière en Afrique du Sud et des expropriations foncières sans compensation de manière à accroître la production agricole et à améliorer la sécurité alimentaire.

Il a dit, en outre, que le pays devrait prendre des « décisions difficiles » pour réduire son déficit budgétaire et stabiliser sa dette, après des années de faible croissance.

Des défis à relever

Plusieurs défis s’imposent désormais à Cyril Ramaphosa :

  • prendre solidement en main son parti, le Congrès national africain (ANC), et imposer des réformes capables de convaincre le pays que le parti a changé, qu’il œuvre pour le bien collectif et a cessé d’être une association de parasites ;
  • convaincre le reste du monde que les investisseurs peuvent considérer à nouveau l’Afrique du Sud comme un pays sûr et prometteur alors qu’une nouvelle baisse de la note souveraine du pays menace.

La veille, le président sortant, Jacob Zuma, au pouvoir depuis huit ans, a rendu une lettre de démission très attendue par les membres de l’ANC. Ils cherchaient depuis plusieurs semaines à le pousser vers la sortie en raison des scandales qui ont éclaboussé ses neuf années au pouvoir.

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Durée : 03:31