Yuzuru Hanyu. Danseur étoile. / DAMIR SAGOLJ / REUTERS

  • C’était aujourd’hui

Au lendemain du deuxième titre olympique de Pierre Vaultier en snowbardcross, les Françaises avaient rendez-vous au parc de neige Phoenix. Une breloque était attendue dans le camp tricolore, mais pas forcément celle-ci. Julia Pereira de Sousa, 16 ans et seulement une saison de Coupe du monde dans les jambes, a pris l’argent au terme d’un run final très serré. La septième médaille française dans ces Jeux. Candidate à la victoire, sa compatriote Chloé Trespeuch n’a pris que la cinquième place de l’ultime manche, remportée par la favorite, l’Italienne Michaela Moioli.

Pour quatre petites secondes, Maurice Manificat a raté le podium du 15 km du ski de fond. Le Français, leader de la spécialité en Coupe du monde, a pris la cinquième place, comme lors de l’épreuve de skiathlon. La course a été dominée par le Suisse Dario Cologna, désormais quadruple champion olympique.

Le géant en poche, la question était de savoir si Mikaela Shiffrin parviendrait à repartir de Pyeongchang lestée de trois morceaux d’or, voire plus. Pour tous, le slalom dames se résumerait à une bataille pour les deux dernières marches du podium, la première revenant de droit à l’Américaine. La skieuse du Colorado n’est pourtant pas parvenue à conserver son titre sur les pentes de Yongpyong. Vainqueure de sept des dix épreuves disputées entre les piquets cette saison et leader de la Coupe du monde, elle a échoué au pied de la boîte, à quatre dixièmes de la nouvelle championne olympique, Frida Hansdotter (Suède).

Matthias (le) Mayer. / STEFANO RELLANDINI / REUTERS

Programmé entre les deux manches du slalom féminin, le Super-G hommes a été remporté par Matthias Mayer. Titré à Sotchi (2014) en descente, l’Autrichien a pris le dessus sur Beat Feuz (Suisse) et Kjetil Jansrud (Norvège). Quatrième, Blaise Giezendanner a créé la sensation. Le Chamoniard, qui n’avait jamais fait mieux qu’une huitième place en Coupe du monde, a devancé Aksel-Lund Svindal, récent vainqueur de la descente.

  • C’est au programme

La nuit commencera dans les airs, avec l’épreuve féminine de ski slopestyle, à 2 heures. Au Monde, on sera attentifs aux runs de Lou Barin et Tess Ledeux.

Quatre ans après avoir renoncé aux Jeux de Sotchi, Lindsay Vonn fait son entrée à Pyeongchang. L’Américaine, championne olympique de la descente en 2010, disputera le Super-G, programmé à 3 heures. Quatre Françaises seront de la partie : Tiffany Gauthier, Romane Miradoli, Jennifer Piot et Tessa Worley.

Une fois n’est pas coutume, trois tricolores seront sur le pied de guerre en short-track. Tifany Huot-Marchand et Véronique Pierron ouvriront le bal à 11 heures, avec les séries du 1 500 mètres du patinage de vitesse version courte piste. Thibaut Fauconnet disputera lui les quarts de finale du kilomètre, dès 11 h 44 (on ne peut pas faire plus précis).

Vous l’avez senti vous aussi qu’il manquait quelque chose aujourd’hui, non ? Le cliquetis des armes, les tribunes à moitié vides, les frissons de notre chef de service. Le biathlon reprend enfin ses droits. Le coup d’envoi de la mass-start femmes (12,5 km) sera donné à 12 h 15. Anaïs Bescond, Justine Braisaz, Anaïs Chevalier et Marie Dorin-Habert tenteront d’empêcher Laure Dahlmeier d’empocher un troisième titre.

  • C’est dit
« Je pense qu’après la première manche, j’ai voulu me trouver une excuse. »

Très loin de son niveau habituel, Mikaela Shiffrin ne s’est pas défilée à l’issue du slalom dames. Après la première manche, la skieuse du Colorado avait d’abord avoué souffrir de « quelque chose qui ressemble à un virus » pour expliquer les vomissements au départ de la course. Honnête, elle est finalement revenue sur ses propos à l’arrivée : « Je ne me sens pas malade maintenant, je ne crois pas que j’ai un virus. »

Virus or not virus ? / ROBERTO SCHMIDT / AFP

  • C’est vu

Une pluie de peluches Winnie l’Ourson. Il ne s’agit pas du dernier rêve d’un ami amateur de substances prohibées mais des offrandes du public pour saluer la prestation de Yuzuru Hanyu, en patinage artistique. Mais pourquoi donc jeter le petit ursidé au polo rouge taille XXXS ? Selon une source proche du dossier, plus jeune, le Japonais avait pour grigri une boîte de mouchoirs à l’effigie du jovial animal.

Pluie d’oursons. / MLADEN ANTONOV / AFP

Le champion du monde en titre n’a pas volé les petites attentions du public : il a pris la tête de la compétition à l’issue du programme court, devant Javier Fernandez (Espagne). Au Monde, on s’interroge tout de même sur la raison de laisser Winnie l’Ourson dans son emballage avant son grand saut sur la glace.

Hockey, y’a but. / KIM KYUNG-HOON / REUTERS

On vous voit d’ici crier au scandale, dénoncer la position de hors-jeu du hockeyeur suédois ou en appeler à la goal-line technology pour statuer sur la position du palet. Ce but est parfaitement valable. Et ne nous demandez pas pourquoi. Il n’y avait de toute façon pas match dans le duel scandinave. Les Suédois ont écrasé leurs voisins norvégiens (4-0) pour leur entrée dans le tournoi messieurs.

  • C’est (pas) chic Corée

Adam Pengilly. / Peter Morgan / AP

Le Comité international olympique (CIO) a fait le ménage en plein Jeux. L’organisation a contraint l’un de ses membres à quitter Pyeongchang, vendredi 16 février. Adam Pengilly, 40 ans, vice-champion du monde de skeleton en 2009 et élu au CIO en 2010, a dû faire ses bagages, après une altercation avec un agent de sécurité. Reconnaissant l’incident et présentant ses excuses dans une lettre adressée à l’individu, le Britannique a été banni des Jeux olympiques et a été invité à quitter le territoire sud-coréen dans la foulée.

La célérité de la sanction infligée par le CIO a surpris, en comparaison avec les longues – et graves – procédures engagées contre des membres toujours en place. Adam Pengilly, au CIO depuis 2010, était l’un des élus les plus critiques de la politique menée par le président de l’instance, Thomas Bach (Allemagne), s’opposant notamment au traitement de l’affaire russe de dopage organisé.