Michel Fourniret, en 2006, lors de la reconstitution de l’enlèvement de Natacha Danais. / FRED DUFOUR / AFP

Lors de récentes auditions devant le juge d’instruction, le tueur en série Michel Fourniret a avoué avoir tué deux femmes au début des années 1990, la Britannique Joanna Parrish et la Française Marie-Angèle Domece, a déclaré l’avocat de la famille Parrish, vendredi 16 février.

Michel Fourniret a été une nouvelle fois entendu jeudi, et les avocats des familles des victimes ont été convoqués vendredi par le juge d’instruction chargé du dossier.

« Il a fait des aveux circonstanciés et réitérés. Il reconnaît clairement et à plusieurs reprises avoir tué Joanna Parrish et Marie-Angèle Domece », a rapporté Didier Seban, l’avocat de Joanna Parrish, après avoir été reçu dans la matinée par le magistrat.

Deux disparitions

Le 17 mai 1990, le corps de Joanna Parrish, alors assistante d’anglais au lycée Jacques-Aymot d’Auxerre, avait été retrouvé à Moneteau (Yonne). La jeune femme était nue, et l’autopsie avait révélé qu’elle avait été violée et battue avant sa mort.

Marie-Angèle Domece était une jeune handicapée mentale, qui avait disparu le 8 juillet 1988 dans l’Yonne, à l’âge de 19 ans. Son corps n’avait jamais été retrouvé. Une disparition sur laquelle Michel Fourniret avait été interrogé dès juin 2007.

Condamné à la perpétuité en 2008 pour sept meurtres

Surnommé « l’ogre des Ardennes », Michel Fourniret a été condamné à la perpétuité incompressible le 28 mai 2008 pour les meurtres de sept jeunes filles. Monique Olivier, son ex-femme, a pour sa part été condamnée à la perpétuité, accompagnée d’une mesure de sûreté de vingt-huit ans, pour sa complicité dans cinq meurtres.

En parallèle de ces condamnations, en mars 2008, Fourniret avait été mis en examen pour les enlèvements et les assassinats de Joanna Parrish et Marie-Angèle Domece, après avoir été dénoncé à deux reprises par son épouse, qui s’était par la suite rétractée. Mais il avait toujours contesté son implication dans cette affaire, y compris pendant son procès devant la cour d’assises des Ardennes.

La cour d’appel avait ainsi ordonné un non-lieu à son encontre, le 14 septembre 2011. En juin 2012, la cour d’appel de Paris avait finalement annulé l’ordonnance de non-lieu dans l’affaire Joanna Parrish et demandé aux juges de rouvrir l’instruction sur la base de nouvelles pistes.