Veillée en hommage aux victimes de la tuerie dans un lycée de Floride, le 15 février. / RHONA WISE / AFP

L’un était un professeur de géographie aimé de ses élèves. Un autre entraînait l’équipe de football. Il y avait aussi des lycéens à l’orée d’une nouvelle vie avec en vue l’accession à l’université. Leurs vies ont été fauchées lorsque Nikolas Cruz a fait irruption dans le lycée Marjory Stoneman Douglas, à Parkland, en Floride, et tué 17 personnes à l’arme automatique.

Voici quelques-unes de leurs histoires.

Aaron Feis jouait dans l’équipe de football de Stoneman Douglas avant de sortir diplômé de l’établissement, en 1999. Il y était revenu trois ans plus tard pour devenir entraîneur adjoint de l’équipe du lycée, et aussi garde de sécurité. Il a été le premier à répondre à l’alerte lorsque la fusillade a commencé. Marié et père d’une fille, Aaron Feis est mort sous les balles du tueur alors qu’il essayait de protéger de jeunes étudiants. « J’ai entraîné avec lui. Mes deux garçons ont joué dans son équipe », a dit le shérif du comté de Broward. « Les jeunes l’aimaient, ils l’adoraient. »

Scott Beigel a fait entrer des élèves dans sa classe lorsque la fusillade a commencé. Puis le professeur de géographie de 35 ans a bloqué la porte de la salle de l’extérieur pour les mettre en sécurité. C’est là qu’il a lui-même été abattu. « M. Beigel était mon héros et pour toujours il sera mon héros. C’est grâce à lui qu’aujourd’hui je suis en vie », a confié Kelsey Friend à une télévision américaine.

Chris Hixon entraînait les lutteurs du lycée. Avec lui également, l’équipe de baseball du lycée s’était distinguée dans le championnat de Floride et au niveau national. Réserviste de la marine, vétéran de la guerre d’Irak, il avait 49 ans.

Il y a tout juste une semaine, Nicholas Dworet, 17 ans, obtenait une bourse pour aller étudier et nager pour l’université d’Indianapolis. Spécialiste de la nage libre, il avait des rêves de victoires sportives et choisi le logo des Jeux olympiques de Tokyo 2020 comme écran d’accueil de son ordinateur.

Joaquin Oliver était devenu citoyen américain il y a un an. A 17 ans, il préparait son diplôme de fin de secondaire avec toujours une pensée pour son pays d’origine, le Venezuela, d’où il avait immigré lorsqu’il avait 3 ans.

Gina Montalto, 14 ans, étudiait pour la première année à Stoneman Douglas. Elle faisait partie de l’équipe de Winter Guard du lycée, une discipline qui allie de la gymnastique, de la danse et des figures réalisées avec des drapeaux. L’équipe devait se rendre le week-end prochain à Tampa pour une compétition. « Elle était intelligente, attentionnée et une fille forte et lumineuse. Pour l’éternité, elle laisse un vide immense à sa famille », a écrit sur Facebook Jennifer Montalto, sa mère.