L’ancien directeur du New York City Ballet (NYCB) Peter Martins a été innocenté par une enquête, diligentée par le théâtre, qui n’a pas confirmé les accusations de harcèlement moral, physique et sexuel portées par d’anciens danseurs.

L’enquête avait été confiée à une avocate extérieure, Barbara Hoey, qui n’a pu établir l’authenticité des accusations, selon le New York Times.

Figure majeure de la danse new-yorkaise, Peter Martins avait été accusé de s’être montré agressif, verbalement et physiquement, avec certains danseurs. D’autres lui reprochaient de jouer de son influence pour avoir des relations sexuelles avec des danseuses, à qui il confiait ensuite des rôles importants dans des spectacles de la compagnie. Des accusations qui avaient provoqué son départ à la retraite le 1er janvier.

D’anciens danseurs, cités par le New York Times, ont réagi aux conclusions de l’enquête en estimant qu’elle n’était qu’un moyen de couvrir les agissements de Peter Martins, qui a créé plus de quatre-vingts chorégraphies.

« En finir avec les turbulences »

D’autres ont fait part de leur satisfaction, disant que le directeur artistique du New York City Ballet depuis plus d’un quart de siècle avait été injustement évincé. « Je suis satisfait des conclusions de cette enquête », a commenté Peter Martins, 71 ans, dans une déclaration écrite transmise par son avocat à l’Agence France-Presse.

« J’ai toujours dit que je ne m’étais pas livré à ces comportements déplacés, a-t-il ajouté. J’ai pris ma retraite pour permettre à cette glorieuse institution d’en finir avec les turbulences qu’avaient suscitées ces accusations. »

Danois de naissance, Peter Martins a rejoint le NYCB en tant que danseur en 1970. Il a dit espérer qu’avec la conclusion de cette enquête les membres du ballet pourraient « se recentrer sur leurs rôles de compagnie de ballet et d’école [de danse] éminentes ».