Henry Bolton en septembre 2017. / BEN STANSALL / AFP

Le chef du parti europhobe britannique UKIP, Henry Bolton, a été démis de ses fonctions par un vote des adhérents samedi 17 février lors du congrès extraordinaire organisé à Birmingham. 63 % des adhérents se sont prononcés pour son départ. Elu en septembre 2017, M. Bolton avait fait l’objet d’un vote de défiance du comité exécutif du parti en janvier, après lequel il avait refusé de démissionner.

En cause, les propos racistes tenus par son ex-compagne visant la fiancée du prince Harry, Meghan Markle, dont le mariage avec Harry, prévu le 19 mai à Windsor, allait « souiller notre famille royale », selon les termes des SMS envoyés par Jo Marney à un ami. A la suite de la publication de ces messages, Henry Bolton avait assuré avoir mis fin à sa relation avec Jo Marney, de 29 ans plus jeune que lui, pour laquelle il avait quitté son épouse. Des photos les montrant ensemble avaient ensuite été publiées par les tabloïds britanniques.

Quel avenir pour l’UKIP ?

Déjà confronté à des difficultés financières, l’UKIP va devoir remplacer son leader pour la quatrième fois en moins de deux ans, depuis le départ du dirigeant historique Nigel Farage peu après le référendum du 23 juin 2016 qui avait décidé la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne.

Une nouvelle élection doit être organisée dans les 90 jours. Pendant cette période, l’eurodéputé Gerard Batten assurera l’intérim. « Je pense qu’il sera très difficile pour le parti de survivre » à une nouvelle bataille de leadership, a déclaré Henry Bolton lors du congrès extraordinaire.