De nouveaux affrontements entre les forces gouvernementales et des combattants d’Al-Qaida au Yémen ont fait au moins 27 morts dimanche 18 février, lors d’une nouvelle offensive lancée contre l’organisation djihadiste dans le sud-est du pays en guerre.

Huit soldats et 19 islamistes ont péri lors de l’opération lancée par des forces spéciales contre des positions du réseau Al-Qaida dans la péninsule arabique (Aqpa), près de la région de Moukalla, chef-lieu de la province de Hadramout, a précisé le général Faraj al-Bahsani, gouverneur de la province de Hadramout.

Il affirme qu’à l’issue de ces combats, l’armée a repris la vallée de Mesini, où Aqpa était implantée, à l’ouest de Moukalla. Cette ville était sous contrôle d’Aqpa de 2015 à 2016 avant qu’elle ne soit reconquise par les forces gouvernementales.

Les forces spéciales qui ont lancé l’offensive contre Al-Qaida ont été entraînées par les Emirats arabes unis, pilier de la coalition arabe intervenue en mars 2015 au Yémen en soutien au pouvoir du président Abd Rabbo Mansour Hadi.

Chaos

Al-Qaida a renforcé son influence au Yémen à la faveur du chaos provoqué par la guerre civile qui déchire ce pays depuis plus de trois ans. Le conflit oppose les forces progouvernementales soutenues militairement par l’Arabie saoudite et d’autres pays arabes aux rebelles pro-iraniens houthistes qui se sont emparés de vastes régions du territoire dont la capitale Sanaa.

La guerre au Yémen a fait plus de 9 200 morts depuis l’intervention de la coalition arabe et provoqué la pire crise humanitaire au monde, selon l’ONU.