Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron ont pris la deuxième place après le programme court. / ARIS MESSINIS / AFP

  • C’était aujourd’hui

Trahis par leurs costumes. La tenue de la patineuse Gabriella Papadakis s’est détachée dès le début de la chorégraphie, parasitant la prestation livrée avec Guillaume Cizeron. « Mon pire cauchemar est arrivé aux Jeux olympiques, a regretté l’Auvergnate. Ça m’a beaucoup déconcentrée. (…) On peut être fiers de nous parce qu’on a été capables de faire une superperformance malgré ce qui est arrivé» Consciencieux, les Français ont bouclé leur programme sans grosse faute. Deuxièmes avant l’épreuve libre, ils devront livrer une deuxième manche sans accroc pour espérer l’or.

On va finir par s’y habituer : pour la deuxième journée consécutive, aucun Néerlandais n’est monté sur le podium en patinage de vitesse. Après leurs compatriotes féminines la veille, sur la même distance, les Oranje n’ont pas fait mieux que septièmes sur le 500 m. Le titre est revenu au Norvégien Havard Lorentzen, vainqueur pour un centième.

Le Norvégien Harvard Lorentzen a décroché l’un des rares titres abandonné par les Néerlandais. / John Locher / AP

Nation la plus médaillée de l’histoire en saut à skis, la Norvège ne s’était jamais imposée sur l’épreuve par équipe, inscrite aux Jeux depuis 1988. C’est désormais chose faite : les Scandinaves ont pris le dessus sur l’Allemagne, tenante du titre, et la Pologne.

  • C’est au programme

Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron ouvriront la nuit, avec le programme libre de danse, à 2 heures. Les Français devront reprendre 1,67 point sur les Canadiens Tessa Virtue et Scott Moir pour se parer d’or.

Deuxième des qualifications, Marie Martinod représente l’autre grosse chance de médaille française de la nuit prochaine, en ski acrobatique. Sur le half-pipe du parc de neige Phoenix, la Savoyarde fera face à une autre tricolore, Anaïs Caradeux, dès 2 h 30.

Marie Martinod, deuxième des qualifications en half-pipe. / MIKE BLAKE / REUTERS

Même lieu, mais pas la même heure : les médailles féminines à peine décernées, les qualifications du ski half-pipe hommes se dérouleront à partir de 5 h 15. Bronzé à Sotchi, Kevin Rolland sera aligné aux côtés de Thomas Krief.

En short-track, Véronique Pierron disputera les séries du 1 000 m, à 11 heures. Thibaut Fauconnet et Sébastien Lepape seront, eux, au départ du 500 m, annoncé pour 11 h 45.

On prend les mêmes et on recommence, mais cette fois sur grand tremplin. Jason Lamy Chappuis, François Braud, Antoine Gérard et Maxime Laheurte sont inscrits sur la deuxième épreuve du combiné nordique. Les Français espèrent un top 10, après la onzième place de Maxime Laheurte en petit tremplin, le 14 février. Rendez-vous est pris sur le sautoir à 11 heures.

Sept médailles d’or. / FRANCK FIFE / AFP

Les relais du biathlon arrivent, et on se dit que c’en est bientôt fini des prouesses de Martin-sans-nom-de-famille. Le désormais quadruple champion olympique sera de la compétition mixte, en compagnie de Marie Dorin-Habert, Anaïs Bescond et Simon Desthieux. Le Pyrénéen clôturera le relais dont coup d’envoi est attendu pour 12 h 15.

  • C’est dit
« Venant du Sud, j’ai peut-être tendance à avoir le sang chaud. Les mots ont donc dépassé ma pensée. »

Les excuses présentées sur les réseaux sociaux auront été vaines. Mathieu Faivre a été prié de faire ses valises après ses propos légèrement individualistes tenus à l’arrivée du géant, le 18 février. Septième de l’épreuve, le skieur d’Isola 2000 avait balayé une question relative au fameux « beau tir groupé français » – les quatre Tricolores alignés se classant parmi les sept premiers : « si vous saviez ce que j’en ai à faire du tir groupé collectif… Je suis là pour ma pomme, pour faire ma course»

Sanctionné par la fédération, Mathieu Faivre ne participera donc pas à l’épreuve par équipe, qui fait son entrée aux Jeux et dont la France est championne du monde en titre. Double peine pour le Maralpin : son retour prématuré au pays l’empêchera d’encourager sa petite amie, Mikaela Shiffrin, en or sur le géant et attendue sur le combiné jeudi. Loin des Jeux, loin du cœur.

  • C’est vu

S’il n’a pris que la douzième place de la compétition, le skieur américain Gus Kenworthy est celui dont tout le monde parle au lendemain de la finale du slopestyle. Le natif du Royaume-Uni, médaille d’argent en 2014 à Sotchi (Russie), ne doit pas sa soudaine notoriété à une figure jamais réalisée – ou pire, à une chute terrible – mais à… un baiser. Le baiser en question a été échangé par l’athlète avec son petit ami. D’aucuns considèrent déjà cette image comme l’un des moments forts de ces Jeux de Pyeongchang.

« La seule façon de changer les choses, de casser les barrières, de lutter contre l’homophobie, c’est à travers la représentation, a déclaré Gus Kenworthy. Et ce n’est certainement pas quelque chose qui existait quand j’étais enfant. Je n’ai jamais vu un athlète gay embrasser son petit ami. Si ça avait été le cas, ça aurait été beaucoup plus facile pour moi. »
  • C’est chic Corée

Fanatiques de glisse jamaïcaine, soyez rassurés : le binôme des Caraïbes, engagé sur l’épreuve féminine à deux de bobsleigh, a pu participer aux entraînements ce week-end. L’inquiétude était de mise après le départ, en pleins Jeux, de l’entraîneuse allemande du duo, Sandra Kiriasis, laquelle possédait le véhicule utilisé pour l’épreuve. Si la Fédération jamaïcaine s’était rapidement réjouie du soutien d’autres nations – dont le Canada –, le salut est finalement venu d’un brasseur.

Bobsleigh - Pyeongchang 2018 Winter Olympics - Women's Training - Olympic Sliding Centre - Pyeongchang, South Korea - February 18, 2018 - Jazmine Fenlator-Victorian and Carrie Russell of Jamaica in action. REUTERS/Arnd Wiegmann / ARND WIEGMANN / REUTERS

L’entreprise locale a tendu la main, et son chéquier, à ses deux compatriotes, Jazmine Fenlator-Victorian (pilote) et Carrie Russell (freineuse). Comptez pas moins de 50 000 dollars (40 000 euros) pour un « bob » de compétition. Grâce au don de la généreuse entreprise, le duo a pris la sixième place du dernier entraînement. Sur le toboggan à partir de mardi 20 février, l’équipe jamaïcaine tentera de faire mieux que leurs homologues masculins, 30e des Jeux de Calgary (1988) et immortalisés par le film Rasta Rockett.