Les biathlètes français sont champions olympiques de relais mixte. / ODD ANDERSEN / AFP

  • C’était aujourd’hui

Marie Dorin-Habert, Anaïs Bescond et Simon Desthieux. Ces trois-là ont décroché le premier titre olympique de leur carrière. On prend la précaution de les nommer d’emblée, car vous risquez d’entendre beaucoup parler du quatrième larron du relais français, qui a donc remporté la cinquième médaille d’or de la délégation tricolore.

« C’est ce que je disais aux filles dans l’aire d’arrivée, aujourd’hui, ce n’est pas que Martin qui gagne, c’est la victoire de toute l’équipe », a lancé Julien Robert, l’entraîneur de l’équipe féminine. Si Martin Fourcade a réussi un sans-faute impressionnant, ses coéquipiers ont, en effet, assuré, notamment Marie Dorin-Habert, auteure d’un dix sur dix au tir, et Simon Desthieux, qui n’a pioché qu’une fois.

Fourcade est, désormais, quintuple champion olympique, ce qui en fait le Français le plus médaillé de l’histoire. Pour ne rien gâcher, il est également le sportif le plus titré de ces Jeux.

Proche de la perfection et pourtant battu. Le couple de danseurs sur glace, Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron, a réalisé un programme libre de toute beauté (sanctionné d’un record du monde) mais s’est tout de même incliné pour 0,79 point face aux expérimentés Canadiens Scott Moir et Tessa Virtue.

Gênés par un problème de fermeture éclair à la robe de Papadakis lors du programme court, les patineurs français, doubles champions du monde, laissent leurs camarades d’entraînement remporter un deuxième titre olympique, après celui de 2010 obtenu à domicile à Vancouver. A 22 et 23 ans, le couple tricolore a tout de même tout l’avenir olympique devant lui.

La délégation canadienne a continué à faire des misères, relatives, aux athlètes français à Pyeongchang. Au parc Phoenix, lors de la finale de ski half-pipe, Marie Martinod a été devancée par la représentante du pays à la feuille d’érable, Cassie Sharpe. Mais cette quatrième médaille d’argent a (presque) le goût de la victoire lorsque l’on s’arrête sur le parcours mouvementé de la Française de 33 ans, souvent blessée depuis sa deuxième place décrochée à Sotchi il y a déjà quatre ans.

  • C’est au programme

A partir de 2 heures, la Française Maé Bérénice Meité débutera sa compétition individuelle en patinage artistique lors du programme court. Elle tentera de bien se placer mais n’a aucune chance de podium, elle qui s’est classée 10e des derniers JO en 2014. Les favorites seront russe (Medvedeva), canadiennes (Osmond et Daleman), américaine (Chen) et italienne (Kostner).

A partir de 3 heures, les quatre descendeuses françaises (Gauthier, Piot, Gauche et Miradoli) n’ont guère plus de chance de briller. Devant, la course devrait se jouer entre l’Italienne Goggia, les Américaines Vonn et Shiffrin, l’Autrichienne Hütter, les Suisses Gut et Gisin, ainsi que la descendeuse du Liechtenstein, Weirather.

Jean-Frédéric Chapuis tentera de conserver son titre olympique acquis il y a quatre ans à Sotchi. / FRANCK FIFE / AFP

En skicross, discipline de ski acrobatique, les représentants français ont de grandes ambitions, à l’image du triplé retentissant qu’ils avaient réalisé à Sotchi. Le champion olympique en titre, Jean-Frédéric Chapuis (2e de la Coupe du monde), et Terence Tchiknavorian (5e de la Coupe du monde) seront à la lutte à partir de 3 h 30 pour une médaille, notamment avec les Suisses Fiva et Bischofberger. Si finale il y a, elle aura lieu à 6 h 35.

Au centre de hockey, les quarts de finale masculins opposeront à partir de 4 h 10 et jusqu’au début de l’après-midi, la République tchèque aux Etats-Unis, la Russie à la Norvège, le Canada à la Finlande et la Suède à l’Allemagne. A 8 h 40, les hockeyeuses finlandaises et russes s’affrontent pour une médaille de bronze.

  • C’est dit

« Avec un juge hier qui ne s’est pas comporté correctement en mettant les Français à la huitième place. C’est extravagant, mais c’est pas la raison du non-succès, elle est due à une erreur de notre part et… il faudra peut-être que nous trouvions un partenaire qui soit une marque de fermeture éclair pour être à la hauteur de nos athlètes. »

Le scandale est un compagnon de route assez habituel des épreuves de patinage artistique, toujours livré à la subjectivité de la notation. Cette fois-ci, la défaite des Français Papadakis et Cizeron a provoqué un tout petit début de polémique. Mais même le pourtant très décrié président de la Fédération française des sports de glace, Didier Gailhaguet, n’a pas jugé bon de protester outre mesure.

L’objet de la discorde était la présence dans le jury de Leanna Caron, présidente de Skate Canada, la Fédération canadienne. Cette dernière a été celle qui a le plus mal noté les Français et parmi celle qui a le mieux noté les Canadiens. Sur France TV, la commentatrice Annick Dumont, ancienne épouse du président de la Fédération française, a, elle, trouvé cette situation « inadmissible ».

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Qu’en pensent les principaux intéressés ? Pas grand-chose. Interrogé par Europe 1, Guillaume Cizeron n’a pas cillé : « Il faut bien que les juges viennent de quelque part, il y a des Français parfois. »

On se rappelle qu’en 2002, à Salt Lake City, le titre des Français Gwendal Peizerat et Marina Anissina avait été terni par une sombre histoire. La juge Marie-Reine Le Gougne avait déclaré officieusement avoir subi des pressions de la part de Gailhaguet, déjà en place, pour favoriser un couple de patineurs russes en l’échange d’un soutien aux danseurs sur glace français. Puis, par une déclaration écrite, elle s’était rétractée.

  • C’est vu

La joie est soudaine et inattendue pour les unes (Coréennes, Italiennes et Néerlandaises). La déception est terrible pour les autres (Chinoises et Canadiennes). Le 3 000 m relais en short-track a sacré sur tapis vert les patineuses sud-coréennes alors que les championnes en titre n’avaient terminé que troisièmes sur la glace. Les relais du Canada et de la Chine ont été disqualifiés, bénéficiant également à l’Italie, en argent, et aux Pays-Bas, en bronze, qui n’avaient même pas pris part à la course mais avaient remporté la finale B.

  • C’est chic Corée

Un supporteur lors du match Corée du Sud-Suisse en curling. / WANG ZHAO / AFP

Les Sud-Coréens ne gagneront certainement pas de médaille au curling, mais la compétition suscite l’intérêt des spectateurs locaux. Ce photographe amateur et fantasque est tout absorbé par le succès de ses compatriotes face à l’équipe suisse.

Le carnaval de Ptuj est bien représenté en Corée. / Jae C. Hong / AP

Au centre de hockey voisin, ces supporteurs slovènes font sensation. Ils sont déguisés en Kurent, personnage phare du carnaval de Ptuj, ville située à l’est du pays. Kurent est un démon qui chasse le froid et apporte la fertilité aux jeunes filles qui lui accrochent des mouchoirs au costume. Il faudra surveiller le taux de natalité coréen pour voir si la légende s’exporte.