C’est un camouflet pour les 26 associations (Fédération des acteurs de la solidarité, Emmaüs, Secours catholique, Médecins sans frontières, Fondation Abbé Pierre…) qui avaient saisi en urgence le Conseil d’Etat jeudi 11 janvier : la circulaire Collomb ne sera pas suspendue, a annoncé mardi 20 février la plus haute juridiction administrative.

Lieux d’hébergement transformés en lieux de contrôle et de tri

Datée du 12 décembre, la circulaire porte sur l’« examen des situations administratives dans l’hébergement d’urgence », qui accueille les sans-abri, y compris étrangers. Il s’agit d’envoyer dans les centres et hôtels sociaux des « équipes mobiles », constituées d’agents des préfectures et de l’OFII (Office français de l’immigration et de l’intégration), pour recenser les personnes hébergées selon leur droit au séjour.

Le gouvernement voit là le moyen indispensable pour connaître ces publics, et les orienter en fonction de leur situation (réfugiés, déboutés…) afin de désengorger des centres saturés.