Lors d’un discours devant les députés de son parti au Parlement, le président Recep Tayyip Erdogan a annoncé, mardi 20 février, que les forces turques assiégeraient prochainement la ville d’Afrin, « dans les prochains jours et de façon beaucoup plus rapide ».

Des forces gouvernementales syriennes vont entrer dans le secteur d’Afrin, dans le nord-ouest du pays, au cours des heures à venir, ont rapporté lundi les médias du régime de Damas. Ankara a prévenu mardi que ses forces n’hésiteraient pas à affronter l’armée syrienne si elle entrait effectivement dans l’enclave afin d’y soutenir les miliciens kurdes des Unités de protection du peuple (YPG).

Deuxième mois d’offensive sans issue apparente

Baptisée « Rameau d’olivier », l’opération lancée par l’armée turque et ses alliés de l’Armée syrienne libre (ASL) vise les Unités de protection du peuple (YPG), alliées kurdes de Washington dans la lutte contre l’organisation Etat islamique (EI) en Syrie, mais considérées comme « terroristes » par la Turquie.

L’offensive turque destinée à déloger les combattants kurdes de l’enclave d’Afrin entre, mardi, dans son deuxième mois sans issue rapide apparente. Bien que le gouvernement turc ait reconnu avoir perdu 32 soldats, il répète à l’envi que l’offensive avance « comme prévu ». Quelque 240 combattants soutenant la Turquie et près de 200 membres des YPG ont été tués depuis le début de l’opération, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme qui fait aussi état de 94 civils tués, ce qu’Ankara dément.