Anna Gabriel, en 2016. / MANU FERNANDEZ / AP

La justice espagnole a lancé, mercredi 21 février, un mandat d’arrêt s’appliquant uniquement sur le territoire national contre l’indépendantiste catalane Anna Gabriel, dirigeante de la Candidature d’unité populaire (CUP), formation d’extrême gauche séparatiste. Elle avait annoncé, la veille, son installation en Suisse, pour échapper à une éventuelle incarcération dans l’enquête sur la tentative de sécession avortée.

Anna Gabriel, 43 ans, était convoquée, mercredi, par la Cour suprême à Madrid et risquait d’être placée en détention, comme quatre autres séparatistes incarcérés depuis plus de trois mois.

« Je n’irai pas à Madrid. Je suis poursuivie pour mon activité politique et la presse gouvernementale m’a déjà déclarée coupable », a-t-elle dit au quotidien suisse Le Temps, comparant son pays à la Turquie en termes de droits.

Le juge de la Cour suprême, dans sa décision, « ordonne l’arrestation » de Mme Gabriel, qui ne s’est pas présentée à sa convocation. Ce mandat d’arrêt ne s’appliquera que dans un cadre « national », a précisé un porte-parole du tribunal à l’Agence France-Presse.

La Suisse n’entend pas expulser Anna Gabriel

La Suisse, elle, n’entend a priori pas expulser la dirigeante de la CUP. « Il s’agit selon toute vraisemblance d’un délit politique. Selon notre code pénal et la convention européenne des droits de l’homme, une demande d’extradition ou toute forme d’aide judiciaire ne peuvent pas être accordées pour l’un de ces motifs », a expliqué Folco Galli, porte-parole de l’Office fédéral de la justice, au Temps.

Pourquoi les Catalans souhaitent-ils être indépendants ?
Durée : 03:38