Valérie Pécresse et Laurent Wauquiez, le 31 janvier à Saillancourt (Val-d’Oise). / THOMAS SAMSON / AFP

Visée par les propos enregistrés et diffusés par l’émission « Quotidien » de Laurent Wauquiez devant des étudiants d’une école de commerce lyonnaise – « le nombre de conneries qu’elle peut faire ! » –, Valérie Pécresse ne décolère pas.

Invitée de RTL, jeudi 22 février, la présidente Les Républicains (LR) de la région Ile-de-France s’est dite « consternée » par les déclarations de M. Wauquiez, « parce qu’ils divisent et ils affaiblissent la droite ».

« Je ne laisserai pas attaquer mon bilan ministériel, mes réformes au gouvernement. (…) On voit très clairement, aujourd’hui, qu’il y a deux droites, il y a une droite des décibels et une droite de la crédibilité. »

« J’aimerais bien moi aussi faire de l’humour sur les réformes faites par Laurent Wauquiez au gouvernement mais, malheureusement, j’ai bien cherché, je n’en ai pas trouvé », a poursuivi Mme Pécresse, qui a fondé le mouvement Libres !, qui est, aujourd’hui, associé au sein de LR.

« Pire que du Trump »

Outre l’ancienne ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, M. Wauquiez avait notamment attaqué Nicolas Sarkozy, Alain Juppé ou encore Emmanuel Macron dans ses propos tenus devant les étudiants de l’EM Lyon. Le président des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, qui a quitté LR après l’élection de M. Wauquiez à la tête du parti, l’avait alors comparé à la famille Le Pen et l’a accusé de faire « pire que du Trump ».

Invité de BFM-TV, mardi soir, Laurent Wauquiez avait « assumé » ses propos en revendiquant de faire le « choix de la netteté, du courage ». Il avait seulement « regretté » une chose dans ses déclarations : avoir accusé Nicolas Sarkozy de mettre sur écoute ses ministres. « J’ai une profonde estime pour la personne, a assuré le président de LR. Ça n’était qu’une rumeur. Je n’ai jamais sérieusement pensé que les ministres étaient écoutés en conseil des ministres. »