Capture du site Pages jaunes.

Les quelque 4 500 salariés du groupe SoLocal, l’ex-Pages jaunes, sont appelés à faire grève vendredi 23 février pour « manifester leur refus » des suppressions de postes annoncées la semaine précédente – un quart des effectifs –, et pour « défendre leur avenir ». Des rassemblements sont prévus devant le siège, à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), ainsi que devant les 19 sites locaux de l’entreprise, dont 15 doivent fermer, notamment à Marseille, Toulouse et Nancy.

Faisant état d’un chiffre d’affaires en baisse depuis dix ans, SoLocal a annoncé le 13 février un plan « stratégique » passant par la suppression de 1 000 postes d’ici à 2019. Cette réduction d’effectifs s’effectuera dans un premier temps par des départs volontaires puis des départs contraints. Le lendemain, l’ex-Pages jaunes publiait un bénéfice net de 336 millions d’euros, en hausse de plus de 500 % en 2017, grâce à la restructuration de sa dette.

« Un cynisme et une violence rares »

L’intersyndicale CFDT, FO, CFE-CGC, CGT, Autonomes, et CFTC a dénoncé « un plan d’un cynisme et d’une violence rares », estimant que le plan annoncé « n’est autre que le sacrifice de 1 000 salariés sur l’autel de la finance ».

Lors d’un comité d’entreprise, mercredi, les représentants du personnel ont demandé l’ouverture de négociations sur de « nouvelles bases ». Ils souhaitent que les départs ne soient « que volontaires », mais n’ont pas obtenu de réponse sur ce point.