Des effectifs policiers de Bilbao avaient été multipliés en prévision de débordements avant le match opposant l’Athletic Bilbao au Spartak Moscow. / VINCENT WEST / REUTERS

Après des violences qui ont impliqué des supporters du Spartak Moscou à Bilbao (nord-ouest de l’Espagne), un agent de la police basque est mort jeudi 22 février, pour des raisons encore inconnues. L’Athletic Bilbao et le Spartak Moscou s’affrontaient ce soir-là en 16e de finale retour d’Europa League, une semaine après la victoire du club basque en Russie (3-1) lors du match aller.

« Nous pouvons confirmer ce décès », a déclaré une porte-parole de l’Ertzaintza, la police régionale basque, sans vouloir confirmer les informations de presse selon laquelle le policier serait mort d’un infarctus. La police attendra les résultats de l’autopsie pour en dire plus, a-t-elle ajouté.

Toujours selon les journaux espagnols, le policier décédé faisait partie des 500 hommes mobilisés pour prévenir les débordements de supporters du Spartak, connus pour leur violence. Les affrontements n’ont pas manqué avant le match. « Il y a eu cinq personnes arrêtées, nous ne savons pas s’ils sont tous des supporters du Spartak, mais plusieurs d’entre eux sont Russes », avait déclaré auparavant un porte-parole de l’Ertzaintza, sans pouvoir préciser le nombre des blessés, ni la gravité de leurs blessures.

Ces heurts se sont produits au moment de l’arrivée des ultras du Spartak au stade de San Mamés, à Bilbao. Certains d’entre eux ont allumé des fumigènes et renversé des poubelles, provoquant des charges de la part des policiers.

Le supporter russe « Pavel » arrêté en Allemagne

Ce décès intervient alors que, la veille, un hooligan russe, recherché par la France depuis l’Euro-2016 de football pour la « tentative de meurtre » d’un Britannique lors de violences à Marseille, a été interpellé à l’aéroport de Munich où il effectuait une escale. Parti de Moscou, il comptait se rendre à Bilbao pour assister au match d’Europa League, ont précisé les policiers allemands. Le Russe de 31 ans, identifié sous le simple prénom de « Pavel », faisait l’objet d’un mandat d’arrêt international émis par la France.

Cette arrestation a provoqué une vive protestation de l’ambassade russe à Berlin. « Nous protestons fermement contre la détention et la remise à un pays tiers d’un citoyen russe qui n’a commis aucun crime sur le territoire allemand », a réagi jeudi soir le porte-parole de l’ambassade de Russie en Allemagne, Denis Mikerine sur son compte Facebook. « Nous considérons ce cas comme un possible prétexte visant à exacerber et à politiser le thème du hooliganisme dans le football avant le Mondial 2018 en Russie. »

Le suspect, pour le moment détenu à Munich, risque en France jusqu’à 15 ans de prison pour tentative de meurtre et blessures graves, selon un communiqué de la police fédérale allemande.