Le général Kim Yong-chol, qui dirige la délégation nord-coréenne, à son arrivée au Sud, à Paju le 25 février. Il est soupçonné d’avoir ordonné notamment le torpillage de la corvette sud-coréenne « Cheonan » en 2010 qui avait fait 46 morts. / KOREA POOL / AFP

La Corée du Nord a condamné, dimanche 25 février, la dernière série de sanctions imposées par les Etats-Unis à son encontre, accusant ces derniers de vouloir compromettre l’amélioration des relations intercoréennes constatée lors des Jeux olympiques d’hiver de Pyeongchang, rapporte l’agence de presse officielle nord-coréenne.

« Comme nous l’avons plusieurs fois répété, nous considérons toute restriction à notre encontre comme un acte de guerre », a déclaré le ministère nord-coréen des affaires étrangères dans un communiqué publié par KCNA.

Les Etats-Unis ont annoncé, vendredi, un train de sanctions présenté comme sans précédent pour inciter la Corée du Nord à renoncer à son programme de missiles nucléaires et ont menacé, en cas d’échec de ces mesures, de passer à une « phase deux » non précisée. Vingt-sept entreprises et 28 navires sont visés par ce que Donald Trump a qualifié de « sanctions les plus lourdes jamais imposées contre un pays ».

Protestations chinoises

« Les deux Corées ont coopéré et les Jeux olympiques se sont tenus avec succès », déclare KCNA, qui cite le ministère nord-coréen des affaires étrangères. « Mais les Etats-Unis ont amené une menace de guerre sur la péninsule coréenne avec de nouvelles sanctions de grande ampleur contre la RPDC avant la cérémonie de clôture des Jeux olympiques », rapporte KCNA.

La Chine a protesté officiellement auprès des Etats-Unis, après l’annonce des nouvelles sanctions. Pour Pékin, principal soutien économique de la Corée du Nord, les sanctions ne peuvent être décidées que dans le cadre multilatéral des Nations unies. Et non de façon unilatérale par des pays tiers en vertu de leurs lois nationales.

« La Chine est fermement opposée (…) à ce que les Etats-Unis se basent sur leur droit national pour imposer des sanctions unilatérales contre des entités et des individus chinois », a écrit, samedi soir, dans un communiqué Geng Shuang, un porte-parole du ministère chinois des affaires étrangères.