Une marche des catholiques contre le maintien au pouvoir du président Joseph Kabila a été dispersée par la police, dimanche 25 février, après la messe à la cathédrale de Kisangani dans le nord-est de la République démocratique du Congo, faisant des blessés, a constaté un correspondant de l’Agence France-Presse.

La veille, le gouverneur de la capitale de RDC, André Kimbuta, avait annoncé dans une lettre aux responsables du Comité laïc de coordination (CLC), collectif d’intellectuels proches de l’Eglise catholique, qui organisaient ces manifestations, que ces dernières seraient interdites.

Des centaines de fidèles qui sortaient de la messe ont commencé à marcher avant d’être dispersés par les forces de sécurité qui ont fait usage de gaz lacrymogènes et tiré à balles réelles. Deux personnes au moins ont été blessées par balles, selon le correspondant de l’AFP.

Fin de mandat

Les fidèles se sont repliés dans l’enceinte de la paroisse chantant le « Debout Congolais », l’hymne national de la RDC. Trois prêtres ont été interpellés alors qu’ils étaient à la tête d’une marche avec les fidèles de la paroisse Saint-Pierre de Wagenia, dans l’est de la ville. Ils ont ensuite été mis dans une jeep de la police et emmenés par des agents.

Ces marches sont organisées à l’appel du CLC qui demande à M. Kabila de dire publiquement qu’il ne sera pas candidat aux élections prévues le 23 décembre 2018. Le mandat du président s’est achevé le 20 décembre 2016.

A Kinshasa, la marche a été interdite, mais la police s’est donné pour objectif de faire « zéro mort », lors de cette troisième marche. Les deux précédentes, organisées les 31 décembre et 21 janvier derniers, avaient coûté la vie à une quinzaine de personnes, selon l’Eglise, à seulement deux personnes, d’après les autorités.