Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, s’en est pris, dimanche 25 février, sur France 3 à Emmanuel Macron, l’accusant de « diviser ceux qui n’ont pas grand-chose », et a prédit que la journée de mobilisation du 22 mars à la SNCF serait un « grand succès » face à la volonté du pouvoir de « passer en force » avec sa réforme.

Lors d’un échange très vif au Salon de l’agriculture, samedi, le chef de l’Etat a répondu à un salarié de la SNCF qui l’interpellait sur cette réforme, déclarant qu’il ne pouvait y avoir « d’un côté, des agriculteurs qui n’ont pas de retraite et, de l’autre, avoir un statut de cheminot et ne pas le changer ». Il a ajouté qu’il « serait fou » d’embaucher des cheminots avec le même statut qu’il y a cinquante ans, au vu de leur rythme de travail, selon lui, bien différent.

Annonces attendues lundi

« A chaque fois, il veut diviser ceux qui n’ont pas grand-chose », a déclaré Philippe Martinez, qui voit dans Emmanuel Macron quelqu’un d’« arrogant, vindicatif et qui a du mal a écouter des gens qui lui parlent et qui lui posent des questions ». « Il nous a fait le coup avec les retraités et les jeunes, les retraités qui seraient des privilégiés, quand on connaît le montant des pensions des retraités, et les jeunes qui n’auraient rien. C’est la même chose entre les salariés : à chaque fois, il divise ceux qui ont un petit peu et ceux qui n’ont rien du tout. »

Au sujet de ce projet de réforme de la SNCF – sur lequel le premier ministre, Edouard Philippe, doit revenir, lundi –, M. Martinez a reproché au gouvernement de s’appuyer sur un seul rapport, celui de l’ex-PDG d’Air France, Jean-Cyril Spinetta, « sans demander l’avis des principaux intéressés », les cheminots et les usagers.

Prié de dire si la journée d’action du 22 mars pourrait être avancée ou prolongée par de nouveaux appels à la grève, le responsable syndical a répondu que la décision en reviendrait aux cheminots.

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