La CFDT-Cheminots proposera mardi 27 février aux trois autres syndicats représentatifs de la SNCF de lancer un appel à la grève reconductible à partir du 12 mars, a déclaré à Reuters son secrétaire général, Didier Aubert. Cette déclaration fait suite aux annonces du premier ministre, Edouard Philippe, lequel a confirmé lundi la volonté du gouvernement de recourir, au moins pour une part, aux ordonnances afin de réformer le système ferroviaire.

« On proposera d’appeler à une grève reconductible le 12 mars », a déclaré M. Aubert. Les quatre organisations syndicales doivent se retrouver mardi pour décider d’organiser ou non une riposte commune aux annonces.

« On n’attendra pas le 22 »

La semaine dernière, les syndicats avaient, d’une même voix, mis en garde l’exécutif contre toute utilisation des ordonnances, un casus belli à leurs yeux, en brandissant la menace d’un conflit social « majeur ».

Pour l’heure, la puissante CGT-Cheminots, l’UNSA-Ferroviaire et SUD-Rail ont seulement appelé les salariés de la SNCF à manifester le 22 mars, une date qui coïncide avec une journée de mobilisation dans la fonction publique. « De toute manière, on n’attendra pas le 22 », a précisé Didier Aubert, dont la fédération ne s’est pas associée à cet appel.

Edouard Philippe a exclu de la réforme deux questions sensibles, celle des retraites de cheminots et la suppression possible de milliers de kilomètres de petites lignes.