Le 26 février, à Godewaersvelde dans le nord de la France. / PHILIPPE HUGUEN / AFP

Le phénomène « Moscou-Paris » et son froid intense vont perdurer mardi 27 février en France : des températures polaires sont attendues sur le Nord et l’Est, tandis que la neige devrait tomber en plaine sur la Corse.

Les trois quarts de l’Hexagone, 68 départements, ont été placés en plan « grand froid », a annoncé dans la soirée de lundi le ministère de la cohésion des territoires. En vertu de cette procédure exceptionnelle pour l’hébergement des sans-abri, 5 344 places supplémentaires ont été débloquées, dont 1 751 à Paris.

Car le froid a déjà fait trois morts : un sans-abri de 35 ans dimanche à Valence (Drôme), un autre, de 62 ans, vendredi dans sa cabane d’un bois des Yvelines et un troisième de 53 ans à Grésy-sur-Aix (Savoie), découvert lundi après-midi.

Un redoux « brutal »

Les conditions climatiques ont aussi des répercussions côté transports. La SNCF a ainsi prévenu son site Internet que la circulation des trains pourrait être perturbée.

Parmi les secteurs économiques les plus affectés : l’agriculture et notamment les productions fruitières, menacées par le gel, selon la présidente de la FNSEA Christiane Lambert. Avec, à la clef, une possible hausse des prix de quelques centimes.

Après un pic de froid attendu mardi et mercredi, Météo-France prévoit un redoux « brutal » dans le Sud qui devrait se diffuser progressivement sur le reste du pays avant un week-end printanier. « On va passer de l’hiver au printemps en une semaine », explique le prévisionniste Patrick Galois.

Loin de se cantonner aux frontières françaises, cette vague de froid s’est abattue sur toute l’Europe, de Bruxelles à Moscou et de Rome à Stockholm, faisant au moins dix morts depuis trois jours.