La croissance du produit intérieur brut (PIB) a atteint 2 % en France en 2017, soit 0,1 point de plus que ce qui avait été préalablement annoncé, selon une deuxième estimation publiée mercredi 28 février par l’Insee.

Ce résultat s’explique par une croissance plus dynamique que prévu au premier trimestre, où le PIB a augmenté de 0,7 %, au lieu de 0,6 %, a précisé l’organisme public dans un communiqué. L’estimation pour les trois autres trimestres reste inchangée.

La croissance annuelle est de loin supérieure à celle de 2016, où la hausse du PIB avait plafonné à 1,1 %. Elle reste toutefois inférieure à celle de la zone euro, qui a été en 2017 de 2,5 %, selon l’Office européen de statistiques Eurostat.

Accélération de l’investissement

Ces résultats sont une bonne nouvelle pour le gouvernement, qui avait pronostiqué dans sa dernière loi de finances une hausse de l’activité de 1,7 %, en hausse de 0,2 point par rapport à son hypothèse initiale.

Le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, avait toutefois laissé entendre début janvier que le résultat pourrait être supérieur aux attentes et « approcher les 2 % », estimant que la France avait retrouvé « des couleurs économiques ».

Selon l’Insee, ce chiffre de 2 % a finalement été atteint, à la faveur notamment d’une accélération de l’investissement, tant du côté des entreprises (+ 4,4 % après + 3,4 % en 2016) que des ménages (+ 5,4 % après + 2,4 %).

La production a quant à elle accéléré (+ 2,4 % après + 0,9 %), notamment dans l’industrie manufacturière (+ 2 % après + 0,8 %) et le secteur agricole (+ 2,4 % après − 5,6 %), confronté en 2016 à des conditions climatiques défavorables.

Poursuite de la dynamique

Cette dynamique a permis une bonne tenue des exportations, en hausse de 3,3 %. Le solde commercial français a continué de peser sur l’activité, mais moins qu’en 2016 (− 0,3 point de PIB contre 0,8 point).

Selon l’Insee, la bonne dynamique enregistrée en 2017 devrait se poursuivre en 2018. L’institut de statistique prévoit ainsi une croissance de 0,5 % puis de 0,4 % aux premier et deuxième trimestres, grâce notamment à la bonne tenue des exportations.

Pour l’ensemble de 2018, l’organisme public n’a pas encore publié de prévision. Mais selon l’OCDE, la croissance devrait rester cette année à un niveau similaire, soit 1,8 %, le FMI pariant de son côté sur 1,9 %. Dans son projet de budget, le gouvernement a tablé sur une hausse du PIB de 1,7 %, sans écarter une éventuelle bonne surprise.