Quinze minutes pour « remettre du rire face au pire ». C’est ainsi que Yassine Belattar résume Indéfendable le programme court lancé, le 26 février, sur Blackpills, un service de vidéo à la demande en streaming qui produit, sur Internet, des formats courts destinés aux écrans mobiles. Après la scène (son stand-up Ingérable), la radio (« Les 30’glorieuses » sur Nova), la vidéo (« Les conneries de la semaine » sur YouTube) l’humoriste poursuit sa boulimie d’engagements en présentant du lundi au vendredi, un talk-show « citoyen » sur cette application créée par Daniel Marhely (cofondateur de Deezer), et Patrick Holzman (ex-Allociné et Canal+) avec le soutien de Xavier Niel (actionnaire du Monde à titre individuel).

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Trois minutes de vannes, neuf minutes d’interview

Lors de cette émission filmée en noir et blanc et enregistrée sur la scène du Théâtre de Dix-Heures à Paris, Yassine Belattar reçoit, chaque soir, un stand-upper et une personnalité sur un sujet d’actualité. « Ce qui est bien chez les pauvres, c’est que l’héritage, ça va très vite : frangin, tu prends la télé, moi, je prends la télécommande », ironise-t-il sur la succession de Johnny Hallyday. Se succèdent l’humoriste Djamil Le Schalg pour trois minutes de vannes, puis l’ex-porte-parole du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) Olivier Besancenot, pour neuf minutes d’interview « entre amis ».

Lire, dans « M », un apéro avec Yassine Belattar : « L’ignominie de l’époque, c’est la surenchère »

Johnny, le football, la vague de froid, Indéfendable débute sur des thèmes « sans tension », reconnaît Yassine Belattar, plus habitué à s’emparer de sujets politiques et à manier un humour engagé. Considérant la télévision comme « une arène » où il s’est fait « piégé » parce qu’« on ne peut plus rien dire », l’humoriste – brièvement placé en garde à vue le 20 février pour « outrage sur personne dépositaire de l’autorité publique » – a, dit-il, « pris le maquis artistique ». Une formule excessive pour convaincre que, sur Blackpills, derrière le slogan « Souriez, tout va mal », la liberté d’expression sera totale. Pour l’heure, ce nouveau format cherche ses marques. Entre spectacle et discussion, les deux premiers épisodes ne suscitent pas de surprise.

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