Hubert Sagnieres (Essilor) et Leonardo Del Vecchio (Luxottica) avaient annoncé leur projet de fusion le 16 janvier 2017. / THIERRY FOULON / AFP

La Commission européenne a autorisé jeudi 1er mars le projet de fusion du français Essilor, numéro un mondial des verres ophtalmiques, avec l’italien Luxottica, géant des montures de lunettes, a-t-elle annoncé dans un communiqué.

A l’issue d’une enquête approfondie ouverte en septembre 2017, l’exécutif européen est parvenu « à la conclusion que l’opération de concentration n’aurait pas d’effet préjudiciable sur la concurrence » dans le marché unique.

« Nous avons consulté près de 4 000 opticiens en Europe et, d’après les informations recueillies, Essilor et Luxottica ne deviendraient pas assez puissants sur le marché pour porter préjudice à la concurrence », a résumé la commissaire européenne à la concurrence, Margrethe Vestager.

« Sans conditions »

« Nos préoccupations initiales n’ayant pas été corroborées par les résultats de la consultation des acteurs du marché, nous pouvons laisser cette concentration se réaliser sans l’assortir de conditions », a-t-elle ajouté.

La Commission remarque notamment qu’Essilor et Luxottica – propriétaire de marques comme Ray-Ban et Oakley – « vendent principalement des produits optiques complémentaires qui ne se trouvent pas en concurrence ».

Selon elle, « l’entité issue de la concentration ne serait pas en mesure d’utiliser sa puissance sur le marché des lunettes de soleil pour évincer du marché les fournisseurs de verres concurrents ».

La fusion d’Essilor et Luxottica, annoncée en janvier 2017, pourrait donner naissance au leader mondial intégré de l’optique, avec un chiffre d’affaires annuel de quelque 16 milliards d’euros et une capitalisation boursière de près de 50 milliards d’euros.