Une commission parlementaire britannique a demandé à Facebook d’enquêter. / LOIC VENANCE / AFP

La Russie a-t-elle tenté, comme ce fut le cas lors de l’élection présidentielle américaine de 2016, d’interférer dans le référendum sur le Brexit ? En tout cas, pas en utilisant Facebook, a conclu le réseau social après une enquête interne. Simon Milner, le directeur des affaires publiques de Facebook au Royaume-Uni, a indiqué mercredi 28 février dans une lettre au Parlement n’avoir trouvé aucune preuve de tentative d’ingérence russe sur sa plate-forme pendant la campagne, rapporte la presse britannique.

Facebook avait été sommé l’an dernier par une commission parlementaire d’enquêter à ce sujet. En décembre, le réseau social avait présenté ses conclusions : des acteurs liés aux intérêts russes avaient dépensé… 0,97 dollar, soit 0,79 euro en publicité pendant la campagne. Facebook avait alors expliqué que, selon lui, ces messages avaient en fait atterri par erreur au Royaume-Uni, alors qu’ils étaient censés viser les Etats-Unis.

Des questions en suspens

La commission parlementaire n’avait pas été satisfaite par les conclusions de Facebook. Estimant que le réseau social n’avait pas répondu à toutes ses questions, elle lui avait imposé d’enquêter davantage. Enquête qui, finalement, n’a rien donné de plus, a précisé Simon Milner dans une lettre adressée à cette commission.

Le président de cette commission, le député Damian Collins, a rétorqué qu’il attendait toujours quelques réponses : « J’attends d’eux qu’ils partagent avec nous, parmi d’autres informations : le nombre exact de comptes qu’ils ont suspendu ; comment ils mènent leur guerre contre les bots ; leur méthodologie pour identifier les faux comptes ; et comment ils déterminent de quel pays viennent ces comptes. » Une réponse est attendue dans le courant du mois.