Le nord-est des Etats-Unis est touché par une tempête. La chute d’arbres a fait plusieurs morts, le 2 mars. / Matt Slocum / AP

Au moins cinq personnes sont mortes dans la tempête qui frappait encore vendredi 2 mars au soir le nord-est des Etats-Unis, mêlant importantes chutes de neige, fortes pluies et rafales de vent violent, et entraînant l’annulation de centaines de vols et de trains.

Un garçonnet de six ans est décédé lorsqu’un arbre s’est écrasé sur son domicile alors qu’il dormait, ont indiqué les autorités du comté de Chesterfield en Virginie. Dans ce même Etat, un homme âgé de 44 ans a péri lorsqu’un arbre s’est abattu sur son camion, selon la police du comté de James City. Près de Baltimore, sur la côte est, une femme de 77 ans a également perdu la vie lorsqu’elle a été frappée par une grosse branche d’arbre à Kingsville, selon la police de Baltimore. Des chutes d’arbres auraient également causé la mort d’un autre jeune garçon de 11 ans à Putnam Valley, dans l’Etat de New York, ainsi que d’un septuagénaire à Rhode Island.

« Bombe météorologique »

Cette tempête hivernale, baptisée Riley, touche une zone allant du Maryland au Massachusetts, et devait durer jusqu’aux premières heures de la matinée de samedi. Son intensité a été augmentée par un phénomène dit de « bombe météorologique », caractérisé par une baisse brutale de la pression atmosphérique.

Dans la région de Washington, les conditions climatiques marquées par des rafales de vent annoncées à 120 km/h, ont incité le gouvernement à fermer l’ensemble des services administratifs fédéraux de l’agglomération. Les écoles de la capitale fédérale sont restées fermées vendredi, tout comme celles des comtés alentours dans le Maryland et en Virginie.

Inspiré par les images de palissades ou d’arbres abattus autour de la capitale, le surnom « Windmageddon » (combinaison des mots « wind » pour vent et « Armageddon » pour apocalypse) a fleuri sur les réseaux sociaux.

Plus au nord, du New Jersey au Massachusetts, le service de météorologie nationale (NWS) a mis en garde contre des risques de submersion côtière et d’inondations à l’intérieur des terres.

Trafic perturbé

Les fortes précipitations observées depuis la fin de la nuit de jeudi à vendredi, ainsi que des rafales de vent, ont entraîné l’annulation de plus de mille vols au départ ou à destination d’aéroports de la zone.

L’aéroport new-yorkais de LaGuardia était le plus affecté, avec plus de 600 vols supprimés, selon le site spécialisé FlightAware. Selon la même source, plus d’un tiers des vols ont été annulés vendredi en provenance ou à destination d’un autre aéroport new-yorkais, Newark Liberty, mais aussi de Boston (Logan) et Washington (Reagan). A JFK, le troisième aéroport de New York, des rafales à plus de 100 km/h ont été constatées et la direction a annoncé, en début d’après-midi, que les départs étaient « très limités ».

Peu après la mi-journée, l’opérateur ferroviaire national Amtrak a annoncé l’annulation de tous les trains circulant dans le nord-est.

Sur l’ensemble de la zone frappée par Riley, plus de 100 000 foyers ont été, à un moment ou un autre, privés d’électricité vendredi, selon les différentes compagnies qui desservent la région.

Dans les régions côtières du New Jersey, de l’Etat de New York et du Massachusetts, la température légèrement supérieure à 0°C donnait un mélange de neige fondue, de grêle et de pluie.

Plus de dix centimètres de précipitations en 30 heures étaient attendues dans certaines parties de Long Island, près de New York. Boston a enregistré vendredi la troisième plus forte marée depuis que des mesures régulières ont commencé à être effectuées, il y a 90 ans. Plus à l’intérieur des terres, les chutes de neige ont atteint jusqu’à 30 centimètres dans le centre de l’Etat de New York, selon la météo nationale, et devaient se poursuivre.