Angel Di Maria s’est encore illustré en ouvrant la marque à Troyes. / FRANCK FIFE / AFP

Trois points et zéro blessure : le Paris Saint-Germain a eu à Troyes ce qu’il était venu chercher, samedi 03 mars, pour le compte de la 28è journée de Ligue 1 mais avec la Ligue des champions en tête.

Sa victoire 2-0 à Troyes, obtenue en seconde période grâce à Angel Di Maria et Christopher Nkunku, garantit au PSG de conserver ses 14 points d’avance sur l’AS Monaco en tête du championnat. Elle lui permet surtout de préparer sereinement le huitième de finale retour contre le Real Madrid, dans trois jours (1-3 au match aller).

Les Parisiens se déplaçaient avec une équipe de remplaçants ou presque, mais c’est toujours mieux que n’importe quel effectif de Ligue 1 et en particulier celui de Troyes, 18è du championnat en termes sportif (28 points) comme budgétaire (26 millions d’euros, selon L’Equipe).

L’équipe de Jean-Louis Garcia n’a pas existé à domicile, hormis en fin de match, lorsque le PSG s’était désintéressé du terrain et que son entraîneur avait été envoyé en tribunes par l’arbitre après trop de protestations.

Di Maria encore décisif

Neymar n’était pas à Troyes, samedi après-midi, mais au Brésil pour s’y faire opérer du pied droit, avec succès. Kylian Mbappé et Marquinhos, blessés mais qui devraient être opérationnels pour le Real Madrid, étaient restés aux soins à Paris, de même qu’Edinson Cavani, Marco Verratti et Javier Pastore, préservés.

L’équipe d’Unaï Emery avait donc des allures de PSG pré-qatari, alignant six Français au coup d’envoi dont quatre joueurs formés au club. On exagère un peu : Thiago Silva, Julian Draxler et Angel Di Maria étaient là, et ce sont ces deux derniers qui ont forgé la victoire parisienne.

Une passe délicieuse de l’Allemand pour l’Argentin, à la reprise de la deuxième période (47è), permettait à Di Maria de battre enfin Erwin Zelazny d’un délicat ballon piqué du pied gauche. Di Maria, l’homme en forme du moment côté parisien, inscrivait son 13è but en 15 matches depuis le début de l’année. Si l’on ajoute les neuf passes décisives dans le même temps, on comprend qu’Emery ait sorti son joueur dès la 55è minute pour l’envelopper du papier bulle : l’ancien du Real Madrid aura un rôle décisif à jouer dans une éventuelle qualification parisienne en Ligue des champions.

Avant cela, Erwin Zelazny avait réalisé des prouesses dans le but troyen, s’interposant sur des tentatives de Di Maria, Giovanni Lo Celso ou Christopher Nkunku. Il finit la rencontre avec 11 arrêts, un record en Ligue 1 cette saison. Mais aussi un deuxième but encaissé à la 77è minute, l’œuvre de Nkunku, d’évidence plus engagé dans les duels que certains partenaires. Lui sait qu’il jouera quelques minutes au plus mardi prochain.

Motta préféré à Diarra ?

Unaï Emery a pu affiner ses derniers choix en vue du grand match et Layvin Kurzawa n’a pas forcément gagné des points dans le duel interne qui l’oppose à l’Espagnol Yuri Berchiche. Actif mais imprécis en première période, il a baissé de pied en deuxième. Et le fait qu’il ait joué toute la rencontre n’incite pas à l’envisager comme titulaire mardi.

Pour le poste de sentinelle, Thiago Motta et Lassana Diarra, en concurrence, ont tous deux livré un match sérieux mais c’est bien l’Italo-Brésilien qu’Unaï Emery a préservé en le sortant dès l’heure du jeu.

Enfin, Presnel Kimpembe et Thiago Silva, en concurrence pour évoluer en charnière centrale avec Marquinhos, n’ont tous deux eu que peu d’occasions de s’illustrer.

A trois jours du Real, le PSG a même pris une dimension présidentielle en fin de match lorsque Timothy Weah, fils du nouveau chef d’Etat du Liberia, est entré en jeu (82e minute). Weah aurait pu marquer pour son premier match en Ligue 1, à l’âge de 18 ans, mais a été trop hésitant lorsqu’il s’est retrouvé lancé en face-à-face avec le gardien troyen dans les arrêts de jeu.

Son père George Weah avait marqué, en 1993 puis 1994, lors des deux seules confrontations à élimination directe entre le PSG et le Real Madrid. Le club parisien s’était qualifié à chaque fois.

Samedi soir, Unaï Emery s’est dit « optimiste », ce qui n’est pas rien. Après le traumatisme de la blessure de Neymar, le PSG, qui reste sur 10 victoires consécutives en France, semble avoir au moins retrouvé le sourire.