Des gendarmes mobiles à Mandres-en-Barrois, lors d’un rassemblement d’opposants au projet d’enfouissement de déchets nucléaires à Bure. / Patricia Joly - « Le Monde »

De nouvelles échauffourées, avec tirs de grenades lacrymogènes, ont eu lieu, dimanche 4 mars, à Mandres-en-Barrois, lors d’un rassemblement d’opposants au projet d’enfouissement de déchets nucléaires à Bure (Meuse), rapporte Patricia Jolly, l’envoyée spéciale du Monde.

Dans la matinée, des groupes d’opposants au nucléaire ont relié à pied Bure, où se situe la Maison de résistance à la poubelle nucléaire, leur lieu de vie, au village de Mandres-en-Barrois. Des gendarmes mobiles étaient positionnés le long du trajet.

Samedi, des échauffourées sans incident grave ont eu lieu entre les forces de l’ordre et environ 300 manifestants (400 selon les organisateurs) lorsque le cortège s’est approché du bois Lejuc / JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP

Échauffourées, samedi

La veille, des échauffourées sans incident grave avaient eu lieu entre les forces de l’ordre et environ 300 manifestants (400 selon les organisateurs) lorsque le cortège s’est approché du bois Lejuc, épicentre de la contestation du projet baptisé Cigéo. Un arrêté préfectoral avait interdit toute manifestation dans la zone.

Le site, vaste de 221 hectares, a été retenu par l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) pour y procéder à des forages exploratoires avant de déposer en 2019 une demande d’autorisation formelle de création du site de stockage de déchets nucléaires.

Le futur centre industriel de stockage géologique, dont la phase pilote doit démarrer en 2025, vise à enfouir à 500 m sous terre les déchets les plus radioactifs du parc nucléaire français.