« La Chine ne restera pas les bras croisés » face aux menaces des Etats-Unis en matière commerciale, a averti le porte-parole de l’Assemblée nationale populaire (ANP) chinoise, Zhang Yesui, dimanche 4 mars, à la veille de l’ouverture de la session annuelle plénière du Parlement chinois.

« La Chine ne veut pas d’une guerre commerciale avec les Etats-Unis, mais si les Etats-Unis prennent des mesures qui nuisent aux intérêts chinois, la Chine prendra les mesures qui s’imposent. »

Le porte-parole chinois, lui-même ancien ambassadeur aux Etats-Unis, a alors plaidé pour une ouverture accrue des marchés des deux pays.

Ses déclarations font suite aux annonces de Donald Trump qui est monté encore d’un cran dans ses velléités de guerre commerciale vendredi en menaçant les partenaires commerciaux des Etats-Unis de « taxes réciproques » sur leurs importations, après avoir visé la veille celles d’acier et d’aluminium. Il avait déjà affirmé dans un tweet que les guerres commerciales étaient « bonnes et faciles à gagner ».

A l’unisson des réactions internationales

Samedi, le ministre chinois des affaires étrangères, Wang Yi, a jugé « sans fondement » les sanctions américaines contre les exportations d’acier des autres pays. « Ce n’est pas seulement la Chine qui pense que cela est déraisonnable. De nombreux pays européens et le Canada ont tous dit qu’ils ne pouvaient pas accepter cela », a déclaré M. Wang, selon des propos rapportés par la presse chinoise.

Le président des Etats-Unis a décidé jeudi de taxer les importations d’acier et d’aluminium à hauteur, respectivement, de 25 % et 10 %, pour la défense d’une industrie sidérurgique américaine « décimée par des décennies de commerce inéquitable ». L’un des patrons de l’Association chinoise de la sidérurgie, Li Xinchuang, avait alors immédiatement dénoncé une « mesure de protection stupide ».