Angela Merkel au lendemain de l’annonce de l’accord de coalition, le 5 mars. / JOHN MACDOUGALL / AFP

Au lendemain de l’annonce de l’accord de coalition avec les sociaux-démocrates du SPD, la chancelière allemande Angela Merkel a promis de redonner à l’Allemagne une « voix forte » en Europe face aux multiples défis auxquels fait face l’UE.

« Nous voyons tous les jours que l’Europe est très sollicitée, et qu’une voix forte de l’Allemagne, au côté de celle de la France et d’autres Etats membres, est nécessaire », a déclaré Mme Merkel avant une réunion du Parti chrétien-démocrate (CDU).

A la suite de l’imbroglio politique allemand – six mois ont été nécessaires pour former une majorité de gouvernement, l’étendard européen semble être passé aux mains du président français Emmanuel Macron. Et ce dernier attendait la reconduction de Mme Merkel pour négocier un ambitieux plan de réforme d’une Union européenne émoussée par la montée des nationalismes.

Plusieurs défis européens

Dernier exemple en date : l’Italie, avec l’essor aux législatives dimanche de forces anti-système qui complique la formation d’un gouvernement. Berlin a appelé lundi à la formation rapide d’une équipe dirigeante « pour le bien de l’Italie mais aussi de notre Europe commune ».

Parmi les autres défis européens qui vont ponctuer son quatrième mandat, la chancelière a cité le commerce international, les Etats-Unis de Donald Trump menaçant d’ériger toujours plus de barrières douanières. Le porte-parole de la dirigeante allemande a accusé Washington de « faire fausse route » avec « le repli sur soi ».

Elle a aussi mentionné le conflit en Syrie, sur lequel l’UE est inaudible, bien que cette guerre ait provoqué une crise migratoire en Europe sans précédent depuis 1945.