Au lendemain des élections législatives italiennes, la percée spectaculaire des partis antieuropéens s’impose comme l’un des enseignements marquants. Selon les premiers résultats partiels lundi 5 mars, le Mouvement 5 étoiles (M5S), qui se revendique « antisystème », devient le premier parti du pays avec un score dépassant pour l’instant 31 %.

La coalition formée par Forza Italia, de Silvio Berlusconi, la Ligue, de Matteo Salvini (extrême droite) et le petit parti Fratelli d’Italia (« Frères d’Italie »), obtient, elle, 37 % des voix, loin devant le Parti démocrate (centre gauche), de Matteo Renzi (19 %), selon des résultats partiels portant sur deux tiers des bureaux de vote.

Satisfaction des europhobes

A l’étranger, la présidente du Front national, Marine Le Pen, a adressé ses « chaleureuses félicitations » à M. Salvini sur Twitter, estimant que sa « progression spectaculaire » était « une nouvelle étape du réveil des peuples ».

Dans un bref message sur Twitter, l’ancien leadeur du UKIP Nigel Farage a aussi félicité ses « collègues » du M5S.

La ministre des affaires européennes française, Nathalie Loiseau, se refusant au « catastrophisme », a estimé sur France Info que l’Italie « est dans une phase d’eurodéception ».