L’enseigne Pimkie au siège de la marque, à Villeneuve-d’Ascq, en janvier 2018. / DENIS CHARLET / AFP

Après la Confédération générale du travail (CGT) le syndicat Force ouvrière (FO) annonce lundi 5 mars qu’il ne signera pas l’accord de départs volontaires chez Pimkie ; une décision qui n’empêche pas la direction d’appliquer unilatéralement ce plan prévoyant 208 départs.

« Les membres de la section syndicale FO-Pimkie refusent de participer à la grande braderie que Pimkie organise pour se séparer de ses salariés », déclare dans un communiqué la Fédération des employés et cadres Force ouvrière. La CGT avait, elle, annoncé dès la semaine dernière qu’elle ne signerait pas.

« Nos grandes revendications ont été refusées », a déploré Valérie Pringuez, secrétaire CGT du comité d’entreprise. « Notamment en signant cet accord, on donnait la possibilité de se séparer pour motif personnel de salariés non volontaires dont le poste serait supprimé, et de les laisser avec juste leurs yeux pour pleurer. » Elle a aussi regretté, comme sa collègue déléguée FO Séverine Salperwick, les indemnités supralégales « bien trop basses ».

208 emplois supprimés

Les deux syndicats représentent plus de la moitié des voix aux élections internes. Toutefois la direction peut appliquer ce plan sans la signature des syndicats, si elle le fait homologuer auprès de la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (Direccte).

Faute d’avoir pu trouver au début de janvier un terrain d’entente avec les syndicats sur un train de ruptures conventionnelles collectives, la direction avait présenté dans la foulée un plan de départs volontaires des salariés, concernant 208 emplois qui seraient supprimés, invoquant « des résultats déficitaires depuis 2015 et un chiffre d’affaires 2017 en baisse de 10 % ».

Ce plan affecterait à la fois le siège, la logistique et les magasins, dont 37 sont promis à la fermeture avec 83 emplois en moins à la clé. Pimkie compte actuellement 1 900 salariés.