Plus de recours possible pour Jean-Marie Le Pen : l’ancien président du Front national a été définitivement condamné à une amende. Mardi 6 mars, la Cour de cassation a rejeté son pourvoi.

Elle confirme ainsi l’arrêt de la cour d’appel d’Aix-en-Provence reconnaissant Jean-Marie Le Pen coupable de provocation à la haine et à la discrimination et le condamnant à verser 5 000 euros d’amende.

« Une présence urticante et […] odorante »

« Vous avez quelques soucis, paraît-il, avec quelques centaines de Roms qui ont dans la ville une présence urticante et disons odorante. Ceci n’est que le petit morceau de l’iceberg », avait notamment déclaré Jean-Marie Le Pen en juillet 2013 à Nice.

Ces déclarations en conférence de presse « présentaient un caractère public puisqu’elles s’adressaient à diverses personnes » dont des journalistes, dont M. Le Pen « savait qu’ils relayeraient » ses propos, incitant « le public à la discrimination, à la haine ou à la violence envers la communauté rom », souligne l’arrêt de la Cour de cassation.

Jean-Marie Le Pen avait déjà été condamné pour ses propos

M. Le Pen a déjà été condamné par le passé pour des propos de natures diverses, notamment pour avoir qualifié les chambres à gaz de « détail » de la seconde guerre mondiale ou affirmé que l’Occupation n’aurait pas été « particulièrement inhumaine ».

Des propos qui avaient poussé le Front national, présidé depuis 2011 par sa fille Marine et qui a engagé une stratégie de « dédiabolisation » de son image, à exclure en 2015 Jean-Marie Le Pen.

21 avril 2002 - 23 avril 2017 : de la stupeur à la banalisation
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