Un « débat national » se tiendra entre septembre et décembre sur la gestion des déchets nucléaires, qui sont pour l’instant destinés à être enfouis sur le site de Bure (Meuse), a annoncé, mercredi 7 mars, le secrétaire d’Etat à la transition écologique, Sébastien Lecornu.

Cette concertation, organisée sous l’égide de la Commission nationale du débat public, comprendra aussi la mise en place « d’ici l’été » d’un centre de ressources en ligne ouvert au public et d’une « instance de dialogue » d’experts, ne signifie pas l’arrêt du processus en cours à Bure, a précisé M. Lecornu. Mais « à projet hors norme, il est normal que la concertation soit hors norme », a-t-il dit.

« Nous souhaitons que le public local soit associé à ce débat, mais aussi l’opinion publique nationale », a déclaré Sébastien Lecornu à la presse au terme d’une réunion avec les acteurs, notamment les élus, concernés.

Un projet très contesté, notamment par des militants écologistes

Le projet demeure contesté par des militants écologistes, dont certains ont occupé le site, devenu temporairement une zone à défendre (ZAD), à l’image de Notre-Dame-des-Landes, avant d’en être délogés par la force jeudi 22 février.

Dimanche 4 mars, un gendarme et trois opposants au projet d’enfouissement des déchets ont été légèrement blessés lors de brefs affrontements aux abords du bois Lejuc, selon la préfecture.

Le calendrier de réalisation des travaux est encore long puisque la demande de déclaration d’utilité publique doit être déposée en 2019 et sera validée en théorie aux alentours de 2022, la phase pilote ne devant commencer qu’en 2025 environ.

En images : l'évacuation des opposants au projet de Bure
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