Gary Cohn, le 1er juin 2017, à la Maiosn Blanche. / Joshua Roberts / REUTERS

L’hécatombe continue. Après la défection de Hope Hicks, la directrice de communication, c’est au tour du principal conseiller économique de Donald Trump, Gary Cohn, de démissionner mardi 6 mars.

« Ce fut un honneur de servir mon pays et de mettre en place des politiques pro-croissance favorables aux Américains, avec en particulier le vote d’une réforme fiscale historique », a-t-il indiqué dans un communiqué laconique.

Il était apparu minoritaire et isolé ces derniers jours dans le débat sur les mesures à prendre en matière de commerce international. En public, il défendait « le commerce libre, équitable et réciproque ». « Nous aimerions que la Commission européenne mette fin à ses droits de douanes sur de nombreux produits que nous aimerions exporter des Etats-Unis », avait-il même déclaré à la presse lors du Forum économique mondial de Davos en Suisse en janvier.

Contre la politique commerciale de Donald Trump

Pour autant, depuis des mois, Gary Cohn s’efforçait, aux côtés du ministre de la Défense Jim Mattis et de l’ancien conseiller Rob Porter (qui a récemment démissionné), de tempérer la politique commerciale.

Face aux élans protectionnistes de Donald Trump qui a annoncé la semaine dernière son intention d’imposer 25 % de taxes sur les importations d’acier et de 10 % sur celles d’aluminium, il avait déjà même menacé de démissionner la semaine dernière estimant que ces mesures étaient dangereuses pour l’économie, avait rapporté le New York Times.

Ce n’est pas la première fois que Gary Cohn était en désaccord avec le président. Un temps pressenti pour devenir président de la puissante Banque centrale américaine (Fed), M. Cohn avait finalement été écarté pour avoir ouvertement critiqué le président Trump pour son attitude jugée trop bienveillante vis-à-vis des suprémacistes blancs lors des manifestations racistes à Charlottesville (Virginie) en août dernier.