Vendredi 2 mars, Gérald Darmanin – ici le 21 février sortant de l’Elysée – a porté plainte pour dénonciation calomnieuse contre sa deuxième accusatrice. / STÉPHANE MAHÉ / REUTERS

Après un classement sans suite à la mi-février, Sophie Patterson-Spatz, la femme qui accuse Gérald Darmanin de viol, a déposé une nouvelle plainte avec constitution de partie civile à Paris, a-t-on appris, mercredi 7 mars, auprès de son avocate et de source judiciaire. Cette procédure ouvre la voie au déclenchement d’une information judiciaire.

Sophie Patterson-Spatz, 46 ans, a déposé une plainte pour « des faits d’abus de confiance, d’extorsion de consentement sexuel, d’escroquerie au consentement sexuel, de viol, de harcèlement sexuel, avec la circonstance aggravante que les faits commis l’ont été par une personne abusant de l’autorité de ses fonctions » auprès du doyen des juges d’instruction du tribunal de grande instance de Paris, selon ces sources. Sophie Spatz-Patterson est « déterminée à faire éclater la vérité » sur des faits remontant à 2009, rapporte La Voix du Nord, qui cite son avocate, Me Elodie Tuaillon-Hibon.

« Elle n’était pas consentante, elle a été contrainte »

La plainte de Mme Patterson-Spatz a été classée sans suite à la mi-février, car les investigations, durant lesquelles le ministre avait été auditionné par la police, n’avaient « pas permis d’établir l’absence de consentement », selon le parquet de Paris. « Elle n’était pas consentante, elle a été contrainte », affirme Me Tuaillon-Hibon, qui dénonce le classement sans suite « scandaleux » du parquet de Paris le 16 février.

Vendredi, M. Darmanin a également porté plainte pour dénonciation calomnieuse contre sa deuxième accusatrice. Cette habitante de Tourcoing (Nord), ville dont il fut maire de 2014 à 2017, dit avoir fait l’objet de sa part de « demandes à caractère sexuel » en échange d’un nouveau logement.

Le chef de l’Etat, Emmanuel Macron, et le gouvernement ont apporté leur soutien au ministre de l’action et des comptes publics en vertu de la règle non écrite selon laquelle seule une mise en examen entraîne la démission d’un ministre.