La communication de Jean-Michel Aulas est boitillante. / PASCAL GUYOT / AFP

Jean-Michel Aulas a-t-il été l’auteur du tweet de trop ? Habitué aux saillies et aux polémiques sur les réseaux sociaux en 140 puis 280 signes, le président de l’Olympique lyonnais s’en est pris hier à un journaliste du Progrès, le quotidien régional de Lyon, après la victoire des siens à Moscou en Ligue Europa.

Le tweet incriminé, photo volée à l’appui, sous-entendait que le journaliste se montrait ingrat avec le club, qui le transportait gratuitement en première classe. « L’OL va décoller de Moscou dans un Boeing affrété par le club qui permet aux journalistes de rentrer en 1re classe dans les meilleures conditions de voyage et à proximité des joueurs et dirigeants qu’ils ont critiqués injustement. L’OL est fair [juste] et généreux ». Or, chaque journaliste présent a payé sa prestation auprès d’OL Voyages, une filiale du club.

Mauvais résultats

La réaction des suiveurs de l’Olympique lyonnais a été vive cet après-midi. En effet, par solidarité avec Antoine Osanna, la conférence de presse d’avant-match (Lyon-Caen), que devaient tenir vendredi l’entraîneur Bruno Génésio et le milieu Lucas Tousart, a été boycottée par les médias.

« Suite à la communication ces jours-ci de Jean-Michel Aulas sur Twitter, communication malveillante, mensongère et indigne d’un président de club à l’égard de consultants et journalistes, les médias qui suivent l’Olympique lyonnais ont décidé en signe de protestation de passer sous silence son actualité d’ici au match face à Caen, dimanche. Par conséquent, nous ne participerons pas à cette conférence de presse. »

Après la lecture de ce court texte par l’un de leurs représentants, les journalistes se sont retirés de l’amphithéâtre. Deux jours auparavant, Jean-Michel Aulas avait déjà été l’auteur d’une remarque très déplacée sur le physique de Nicolas Puydebois, consultant pour le site spécialisé Olympique et Lyonnais et ex-gardien remplaçant de l’OL dans les années 2000.

L’enchaînement de ces deux incidents illustre la tension qui règne autour de l’OL, en posture délicate en championnat (4e place avec une série de six matchs sans victoire) et éliminé en quart de finale de Coupe de France. Les objectifs de début de saison, une place en Ligue des champions et un titre, s’éloignent de plus en plus. Et les contre-feux allumés par l’homme fort de l’OL ne semblent plus fonctionner.