Au lendemain de la proposition de sa fille Marine de changer le nom du Front national (FN), le fondateur du parti d’extrême droite a fait part de son opposition à cette décision soumise à l’approbation des militants FN, la qualifiant d’« assassinat politique » lundi 12 mars sur France Inter.

L’abandon du nom Front national au profit de Rassemblement national « n’apporte rien de nouveau », a estimé Jean-Marie Le Pen. Il est « désastreux qu’on abandonne le nom Front national, car c’est un repère inimitable et incontournable », a-t-il ajouté, en estimant que Marine Le Pen a « manqué d’imagination semble-t-il » en choisissant ce nouveau nom, qui a « déjà été utilisé deux fois, une fois aux cantonales de 1985 et une fois aux législatives de 1986 ». Le FN, c’est « une âme, une histoire, un passé. Faire fi de tout ça me paraît désastreux », a-t-il insisté.

Interrogé pour savoir s’il allait adhérer au Rassemblement national, Jean-Marie Le Pen a répondu « certainement pas », et « je fais toute réserve sur les possibilités que j’ai éventuellement pour reprendre le nom de Front national ». « Cela veut dire que si Mme Le Pen abandonne le titre de Front national je crois que j’ai plus le droit que quiconque à en user si j’ose dire », a-t-il ajouté.

Il a par ailleurs jugé qu’il conservait le titre de président d’honneur : il n’est « pas tout à fait supprimé », a-t-il estimé. « Le titre qui m’a été donné par le congrès de 2011, je le conserve », « il l’a été en vertu des services que j’ai rendus et il me paraît extrêmement difficile de me le retirer », a-t-il tranché.