Avant-match au stade Félix-Bollaert-Delelis. / DENIS CHARLET / AFP

Faisant état de « violences physiques et verbales », Guillaume Kaznowski a porté plainte contre Abdellah Zoubir, Abdelrafik Gérard et Souleymane Diarra, selon l’AFP, confirmant une information de La Voix du Nord.

Vers 23 h 15, lundi 12 mars, après la défaite du Racing Club de Lens face à Bourg-en-Bresse (0-1), en Ligue 2, des supporters ont interpellé ces trois joueurs pour leur « témoigner leur mécontentement sur leurs prestations » et ces derniers « ont répliqué par des insultes », a relaté à l’AFP Guillaume Kaznowski, qui s’est vu prescrire une interruption temporaire de travail de cinq jours.

« Je filmais l’altercation aux abords du stade quand l’un des joueurs m’a demandé d’arrêter de filmer. Face à mon refus, j’ai reçu des coups », a ajouté le membre du parti fondé par Florian Philippot après son départ du Front national. Une version contestée par l’entourage des joueurs, comme le rapporte le site RMC Sport :

« Un supporter provoquant a filmé des joueurs. Il faisait partie d’un groupe de supporters insultants, tenant des propos racistes. Les trois joueurs ont demandé par trois fois de cesser de filmer. Refus catégorique du supporter et de la foule qui n’a répondu que par des insultes et propos racistes. Les joueurs n’ont jamais été violents, ni rien. Chacun est reparti de son côté. »

Guillaume Kaznowski n’est pas un inconnu des travées du stade Félix-Bollaert-Delelis. Responsable de la page « Kop Tony-Marek » sur Facebook, l’élu comptait parmi les supporters les plus revendicatifs en 2014, quand la versatilité du propriétaire d’alors, Hafiz Mammadov (Azerbaïdjan), menaçait l’avenir du club lensois.

Le parquet de Béthune a confirmé l’ouverture d’une enquête, précisant que « les différents protagonistes vont être entendus par les policiers, la scène n’est pas d’une clarté limpide ».

Contacté par l’AFP, le club artésien n’a souhaité faire aucun commentaire.

Le RC Lens, qui dispose du plus gros budget de Ligue 2 et visait la montée dans l’élite, réalise une saison calamiteuse et ne pointe qu’à la 15e place du championnat, à neuf journées de la fin.