« You’re fired »… A chaque nouveau départ d’une personnalité de son administration, l’injonction légendaire de Donald Trump dans The Apprentice, l’émission de télé-réalité qui l’a rendu populaire, revient à l’esprit des observateurs. Cette fois, c’est avec un tweet que le président américain a annoncé, mardi 13 mars, le limogeage de Rex Tillerson, remplacé au poste de secrétaire d’Etat par l’actuel directeur de la CIA, Mike Pompeo. Ce départ constitue le remaniement le plus spectaculaire, à ce jour, de l’administration Trump.

  • Sally Yates

Alors ministre de la justice par intérim, membre de l’administration Obama, Sally Yates est limogée par Donald Trump dix jours après son investiture comme 45e président des Etats-Unis, le 30 janvier 2017, pour avoir invité le personnel du département de la justice à ne pas mettre en œuvre le décret présidentiel sur une limitation de l’immigration.

  • Michael Flynn

Le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche démissionne le 13 février après la révélation de ses entretiens avec l’ambassadeur de Russie aux Etats-Unis avant l’entrée en fonctions de Donald Trump. Au cours de ces entretiens, Flynn aurait abordé la question des sanctions américaines contre la Russie et il aurait ensuite dissimulé le contenu de ces conversations au vice-président Mike Pence.

  • James Comey

Le directeur du FBI dirigeait une enquête sur une éventuelle collusion entre l’équipe de campagne de Donald Trump et la Russie destinée à peser sur le résultat de la présidentielle du 8 novembre. Trump le limoge le 9 mai.

  • Sean Spicer

Le porte-parole de la Maison Blanche démissionne le 21 juillet après la nomination d’Anthony Scaramucci au poste de directeur de la communication.

  • Reince Priebus

L’ancien président du comité national du Parti républicain est limogé le 28 juillet de son poste de secrétaire général de la Maison Blanche et remplacé par John Kelly. Un proche de Trump confie que le président a perdu confiance en lui en raison de l’échec de plusieurs projets législatifs majeurs au Congrès, pourtant contrôlé par les républicains.

  • Anthony Scaramucci

Trump limoge le 31 juillet son directeur de la communication dix jours seulement après sa nomination en raison de propos obscènes à l’égard d’autres responsables de la Maison Blanche retranscrits par un journaliste du New Yorker.

  • Conseil des industriels et Forum de stratégie et de politique

En pleine polémique sur la réponse de Trump aux violences de Charlottesville, en Virginie, où une contre-manifestante a été tuée par un militant suprémaciste en marge d’un rassemblement de l’extrême droite, une vague de démissions touchent ces deux commissions consultatives formées de chefs d’entreprise, choqués par les déclarations du président. Trump préfère couper court à l’expérience et annonce le 16 août la dissolution de ces deux instances.

  • Steve Bannon

Il était l’un des architectes de sa victoire à l’élection présidentielle et promoteur au sein de la Maison Blanche d’une vision protectionniste et nationaliste, inspiré du site d’information dont il était le rédacteur en chef, Breitbart News ; Steve Bannon quitte à son tour la Maison Blanche le 18 août.

  • Carl Icahn

Le milliardaire annonce le 18 août qu’il renonce à ses fonctions de conseiller spécial de Trump face aux critiques estimant que ses avis en matière de régulation pourraient bénéficier à ses propres affaires.

  • Sebastian Gorka

Cet autre conseiller de Trump était un proche de la ligne nationaliste dure de Steve Bannon. Le 25 août, la Maison Blanche annonce qu’il ne travaille plus pour le président.

  • Tom Price

Mis en cause dans une affaire de déplacements en avions privés, le secrétaire à la santé et aux services sociaux démissionne le 29 septembre. Sa position était également fragilisée par les échecs à répétition des tentatives d’abrogation de l’Obamacare, la loi sur l’assurance maladie promulguée en 2010 par Barack Obama dont il était pourtant un opposant déterminé.

  • Andrew McCabe

Agé de 49 ans, le directeur adjoint du FBI, en butte à des critiques de Trump et d’autres républicains, présente sa démission le 29 janvier, à quelques semaines seulement de l’expiration de son mandat. Dans les mois précédant son départ, Trump en avait fait la cible de certains de ses tweets dans lesquels il lui reprochait sa proximité avec Hillary Clinton.

  • Rob Porter

Le secrétaire du personnel de la Maison Blanche, accusé de violences conjugales par ses deux ex-épouses, est poussé vers la sortie le 7 février.

  • Hope Hicks

La Maison Blanche annonce le 28 février le départ de la directrice de la communication de la présidence. Ancienne conseillère ponctuelle d’Ivanka Trump, la fille du président, Hope Hicks, 29 ans, avait été l’une des premières personnes recrutées par le républicain pour sa campagne présidentielle de 2016. Elle avait pris ses fonctions en septembre, après le passage éclair d’Anthony Scaramucci.

  • Gary Cohn

Le conseiller économique de la Maison Blanche présente sa démission le 7 mars après n’avoir pu dissuader Trump de revoir son projet de taxes sur les importations américaines d’acier et d’aluminium. Ancien banquier de Goldman Sachs, Gary Cohn, qui fut l’un des principaux artisans de la réforme fiscale adoptée en décembre dernier, s’opposait aux partisans du protectionnisme au sein du gouvernement fédéral américain.

  • Rex Tillerson

Le secrétaire d’Etat et ancien PDG de la compagnie pétrolière Exxon Mobil est écarté le 13 mars et remplacé par le directeur de la CIA Mike Pompeo. Gina Haspel, directrice adjointe de la CIA, est nommée à la tête de l’Agence centrale de renseignement.