Les conclusions de l’enquête sur les soupçons d’ingérences russes dans la campagne présidentielle américaine de 2016 étaient prévisibles. « Aucune preuve de collusion, de coordination ou de complot entre la campagne [de] Trump et les Russes », assurent les membres républicains de la commission du renseignement de la Chambre des représentants, dans un communiqué diffusé lundi 12 mars.

Ces élus réfutent également la conclusion des services de renseignements américains, annoncée en janvier 2017, sur la préférence supposée de Vladimir Poutine pour Donald Trump en 2016 contre Hillary Clinton.

Les républicains prennent acte d’un nombre de cyberattaques russes contre les institutions politiques américaines en 2015 et 2016, notamment par les réseaux sociaux. Mais ils critiquent la « réponse défaillante » de l’administration avant l’élection, et disent avoir enquêté sur la façon dont des sources russes ont alimenté un dossier de recherche anti-Trump financé par le camp Clinton.

Une enquête mixte du Sénat

Enfin, les élus soulignent des « contacts problématiques entre de hauts responsables de la communauté du renseignement [de l’ère Obama] et les médias », selon le résumé mis en ligne par la commission lundi.

Le rapport, de plus de 150 pages, contient plus de 40 « conclusions initiales » et plus de 25 recommandations. Il va être présenté à la minorité démocrate mardi pour commentaire. La commission devra ensuite voter pour soumettre le rapport à une procédure de déclassification, afin qu’il puisse être rendu public. Mais, les membres démocrates de la commission devraient contester ces conclusions, ayant dénoncé depuis des mois la conduite partisane de cette enquête parlementaire.

Ce n’est pas la seule investigation menée au Congrès sur la Russie. La commission du renseignement du Sénat finalise la sienne, indépendamment, et contrairement à la Chambre, majorité et minorité collaborent dans le but de publier un rapport commun.