Le premier ministre slovène, Miro Cerar, lors de la conférence de presse pour annoncer sa démission, à Ljubljana, le 14 mars. / JURE MAKOVEC / AFP

Le premier ministre slovène de centre gauche Miro Cerar a présenté dans la soirée du mercredi 14 mars sa démission. « Les forces du passé ne nous permettent pas de travailler pour les générations futures », a-t-il annoncé lors d’une conférence de presse après que la Cour constitutionnelle a invalidé un référendum portant sur l’aménagement du port de Koper, sur la côte Adriatique.

Lors de ce scrutin, qui s’est tenu en septembre 2017, les électeurs avaient approuvé la construction d’une nouvelle voie ferrée pour desservir le seul grand port commercial slovène, d’une importance stratégique pour le pays. Il s’agit d’un projet phare de la coalition de M. Cerar, estimé à plus d’un milliard d’euros. Mais, la Cour constitutionnelle a reproché au gouvernement d’avoir manqué à son devoir de neutralité en finançant la campagne avec des fonds publics.

Elections anticipées

Ce désaveu intervient sur fond de revendications sociales, dans la fonction publique notamment, où les grèves se sont multipliées depuis le début de l’année, et à quelques mois de législatives qui devaient être organisées au mois de juin. Miro Cerar a estimé qu’il revenait au chef de l’Etat Borut Pahor de convoquer ou non un scrutin anticipé. Il a fait savoir qu’il expédiera les affaires courantes jusqu’à la formation d’un nouveau gouvernement.

L’annulation du référendum a été, selon lui, « la goutte d’eau qui a fait déborder le vase » au sein d’une coalition gouvernementale composé de trois partis entre lesquels les tensions n’ont cessé de s’aviver. « Les partenaires de la coalition se sont efforcés de saper certains projets », a ainsi déploré M. Cerar lors d’une conférence de presse.

Au pouvoir depuis 2014, l’ancien juriste respecté de 54 ans, avait fait sensation en remportant les législatives à la tête d’un tout nouveau parti, quelques mois après être entré en politique.