Les Etats-Unis ont annoncé, jeudi 15 mars, une série de sanctions contre la Russie pour son ingérence dans l’élection présidentielle américaine de 2016 et plusieurs cyberattaques, celle par le virus NotPetya, pendant l’été 2017 et une tentative de pénétrer le système de distribution énergétique, notamment.

« Cette administration répond aux activités pernicieuses (…) de la Russie, y compris sa tentative d’interférence dans les élections américaines », a indiqué le secrétaire au trésor Steven Mnuchin.

Dans le détail, cinq entités, dont le FSB (services secrets intérieur), le GRU (les renseignements militaires) et l’Internet Research Agency (IRA), et 19 individus sont visés par ces sanctions. Les sanctions se traduisent le gel des avoirs des personnes concernées et l’interdiction pour des sociétés américaines de faire des transactions avec elles.

Parmi les 19 Russes concernés, 13 ont déjà été inculpés par Robert Mueller, le procureur spécial chargé de l’enquête sur l’ingérence russe dans l’élection de 2016.

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Le Congrès américain était favorable

Le Congrès américain s’était déjà prononcé en faveur de sanctions contre la Russie mais le ministère du trésor s’était contenté, le 30 janvier, de publier une liste de 200 responsables russes, sans annoncer de mesures punitives immédiates.

L’absence de sanctions concrètes et la seule publication d’une liste avaient soulevé des questions sur la réelle volonté de l’administration de les appliquer.

L’annonce de ces sanctions intervient alors que Londres, Paris, Berlin et Washington ont accusé Moscou d’être responsable de l’empoisonnement de l’ex-espion russe Sergueï Skripal et de sa fille Youlia sur le sol britannique.