Cette décision survient un mois après la démission du président Jacob Zuma, contraint de céder sa place sous la pression de son parti, le Congrès national africain (ANC). / MIKE HUTCHINGS / REUTERS

L’ancien président sud-africain Jacob Zuma sera poursuivi pour 16 chefs de fraude et corruption dans une affaire de contrat d’armement avec des industriels étrangers qui remonte aux années 1990, a annoncé le parquet sud-africain, vendredi 16 mars.

« Il y a des perspectives raisonnables de penser que les poursuites judiciaires contre M. Zuma aboutiront », a déclaré le procureur général Shaun Abrahams lors d’un point de presse à Pretoria. « Un tribunal devrait être » l’endroit « le plus approprié pour clarifier » l’affaire, a encore avancé M. Abrahams, qui se dit « soucieux que tout le monde soit égal devant la loi ».

Cette décision survient un mois après la démission du président Jacob Zuma, contraint de céder sa place sous la pression de son parti, le Congrès national africain (ANC).

Jacob Zuma, 75 ans, est soupçonné d’avoir touché des pots-de-vin pour un contrat d’armement de 4,2 milliards d’euros signé en 1999 par l’Afrique du Sud avec plusieurs entreprises étrangères, dont la française Thalès. Il était alors vice-président de l’Afrique du Sud.

Engagé dans une furieuse bataille judiciaire, il avait jusqu’à présent toujours réussi à éviter des poursuites dans ce dossier complexe.