En matière d’épargne, seuls 35 % des Français se déclarent optimistes, loin derrière la moyenne européenne (49 %).

En matière d’épargne, les Français seraient d’indécrottables pessimistes, d’où leur obsession pour avoir toujours liquidités disponibles et leur réticence à investir en Bourse. C’est ce que montre la 4e édition de l’étude mondiale « Global investor pulse » (« le pouls de l’investisseur mondial ») réalisée par BlackRock en 2017 auprès d’un échantillon de 28 000 personnes dans 18 pays différents, dont 1 000 Français.

Le principal intérêt de cette enquête réalisée trois mois avant l’élection d’Emmanuel Macron est de mettre en relief l’existence de spécificités nationales en matière de finances personnelles. Champions du monde de l’épargne, les Français continuent à mettre beaucoup d’argent de côté et à privilégier la « sécurité » des liquidités, dans un climat de pessimisme et de défiance généralisée vis-à-vis de l’économie et des institutions.

Ainsi, seuls 35 % des Français se déclarent optimistes en matière d’épargne, loin derrière la moyenne européenne qui s’établit à 49 %. En un an, la confiance des hommes (-16 %) s’est dégradée deux fois plus que celle des femmes (-8 %), les classes d’âges les moins confiantes étant les 25-34 ans et les 45-64 ans. La prochaine édition de cette enquête permettra de savoir si l’élection d’Emmanuel Macron a eu une influence sur le pessimisme des épargnants français.

En dépit du maintien de taux très bas, deux Français sur cinq n’ont rien changé à leur façon d’investir et près d’un tiers estime qu’un maintien des taux bas n’aura aucun impact sur leurs finances personnelles. Les Français conservent une part très importante de liquidités (pour 82 % d’entre eux) et privilégient l’assurance-vie en euros pour leurs placements (40 %).

Selon l’enquête, l’allocation des actifs financiers détenus par les Français comprendrait 59 % de liquidités (y compris le Livret A), 18 % de contrats d’assurance-vie en euro, 9 % d’investissements immobilier, 9 % d’actions, de fonds communs de placement, multi-actifs et obligations et 5 % d’autres produits.

« Malgré un taux d’épargne très élevée, les Français ont du mal à investir dans les produits financiers. Un constat qui s’explique par leur manque de culture financière. Un Français sur deux ne sait pas ce qu’est une sicav », déclare Ivana Davau, responsable de la distribution pour BlackRock en France.