A la fin de novembre, le président Abdel Fattah Al-Sissi avait donné trois mois à son chef d’état-major et son ministre de l’intérieur pour rétablir la sécurité et la stabilité dans la péninsule. / HANDOUT / REUTERS

Trente-six djihadistes et quatre soldats ont été tués au cours des cinq derniers jours lors d’opérations menées dans le nord et le centre du Sinaï, annonce l’armée égyptienne, lundi 19 mars.

L’armée syrienne a lancé, le 9 février, une offensive antidjihadistes, « Sinaï 2018 », centrée notamment sur cette péninsule où le groupe Etat islamique (EI) a été très actif. Les forces de sécurité égyptiennes soupçonnent l’EI de vouloir installer un nouveau foyer dans le Sinaï, après leurs défaites en Irak et en Syrie. Plus de 100 djihadistes et au moins 20 militaires ont été tués depuis le lancement de « Sinaï 2018 », selon des chiffres officiels.

Plus de 2 000 personnes ont été arrêtées, dont 345 au cours des cinq derniers jours, comprenant « des éléments terroristes très dangereux et des criminels recherchés », a expliqué un porte-parole des forces armées. Des dizaines de repaires et d’armes ont également été détruits.

Le président Al-Sissi demande des résultats à son armée

Depuis la destitution par l’armée du président islamiste Mohamed Morsi, les autorités égyptiennes affrontent diverses factions extrémistes, dont le groupe Etat islamique (EI) dans la péninsule du Sinaï. Des centaines de soldats et de policiers, ainsi que des civils, sont morts dans ces attaques.

A la fin de novembre, le président, Abdel Fattah Al-Sissi, avait donné trois mois à son chef d’état-major et son ministre de l’intérieur pour rétablir la sécurité et la stabilité dans la péninsule.

Cette injonction avait été lancée quelques jours après une attaque contre une mosquée dans le nord de la péninsule, qui avait fait plus de 300 morts. Cet attentat, le plus meurtrier de l’histoire récente de l’Egypte, n’a pas été revendiqué mais l’EI a été fortement soupçonné.