Htin Kyaw, le 14 décembre 2017,  quittant une conférence de presse. / Franck Robichon / AP

Près de deux ans après sa prise de fonction, le président birman, Htin Kyaw, fidèle compagnon de dissidence d’Aung San Suu Kyi, a démissionné mercredi 21 mars avec effet immédiat, a annoncé la présidence sur sa page Facebook.

Cet intellectuel, fils d’un poète birman renommé et ami d’enfance d’Aung San Suu Kyi, était devenu en avril 2016 le premier civil à occuper la fonction depuis des décennies. Il a passé deux années dans l’ombre d’Aung San Suu Kyi, qui l’avait placé à ce poste qu’elle ne peut occuper pour des raisons constitutionnelles.

Aucune raison n’a été avancée par la présidence pour expliquer cette démission, mais Htin Kyaw était apparu très amaigri ces derniers mois et les spéculations sur sa santé s’étaient multipliées dans la presse.

D’après le communiqué, un nouveau président devrait être nommé dans les sept jours. Un nouveau défi pour Aung San Suu Kyi, qui incarnait d’immenses espoirs à son arrivée au pouvoir, en 2016, mais dont le pays est aujourd’hui dans la tourmente. La Birmanie est accusée par les Nations unies d’épuration ethnique de la population musulmane rohingya dans l’ouest du pays. Près de 700 000 d’entre eux se sont réfugiés au Bangladesh pour fuir une campagne de répression de l’armée birmane.

En Birmanie, des villages rohingya détruits et remplacés par des bases militaires
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